28 août 2011

Le virus sociétal est numérique

Les quadragénaires vous expliquent, avec une conviction qui frise la virulence, que le monde d’aujourd’hui est normé par le numérique. Que l’invasion d’Internet a transformé profondément les façons de faire et de penser. Et ils n’ont pas tort. Ils ont enfanté une génération d’enfants qui sont, de naissance, addicts des écrans de toutes natures, ordinateurs, Smartphones, Ipod, tablettes, télévision. Comment en serait-il autrement lorsque leurs parents passent la moitié de leur temps le nez sur l’écran de leur téléphone portable ou sur l’écran de leur ordinateur, pas nécessairement pour des raisons professionnelles ? Et l’on voit poindre une génération entièrement coupée du monde de leurs semblables, les yeux rivés à l’écran et les écouteurs enfoncés dans les oreilles, dont le seul Dieu est caché quelque part sur le réseau Internet. Sans s’apercevoir que ce monde numérique fourmille de stupidités, d’approximations, voire d’inexactitudes. On assiste, navrés, au spectacle d’enfants qui n’ont plus qu’un loisir, celui de jouer à des jeux objectivement sans intérêt, avec des partenaires qu’ils ne connaîtront jamais plutôt que d’avoir des échanges avec ceux qui sont dans leur environnement immédiat. Dark Vador plutôt que des amis … Ces enfants sont seuls et coupés du monde. Il est difficile de croire qu’ils sont heureux. Les réseaux dits sociaux ne le sont pas vraiment. Ils ne créent pas une communauté mais une collection d’individus isolés. Ce n’est pas la même chose.

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