31 janvier 2011

Les grands défis technologiques

Il ne s’agit pas ici de recherche fondamentale, mais de recherche appliquée, c’est-à-dire de celle qui a des conséquences sur la vie des hommes. En dehors des défis « classiques » de la recherche technologique comme les nanotechnologies et biologique comme le vaccin contre le sida, nous avons devant nous cinq défis majeurs qui vont devenir rapidement des urgences.
• Le premier touche à l’agriculture et aux surfaces cultivables de la planète. Actuellement, il existe 1,5 milliard d’hectares cultivables pour 7 milliards d’habitants en 2010 qui deviendront 9 milliards en 2050. Il reste 2,7 milliards d’hectares de terres arables actuellement non utilisées, parmi lesquelles on trouve les surfaces inexploitables du fait de leur relief ou de leur exposition climatique. Les extrapolations montrent qu’il faut trouver 120 millions d’hectares d’ici 2030. Certains pays, comme la Chine, l’Arabie Saoudite, les Émirats, se sont déjà lancés dans la recherche de ces surfaces supplémentaires. La Chine, en particulier, avec 20% de la population mondiale et 9% seulement des surfaces cultivées, achète des terrains agricoles en Afrique et en Amérique latine. À ce phénomène de terres manquantes, aggravé par la réduction des surfaces agricoles due à l’érosion, l’urbanisation, la montée du niveau des océans, la sécheresse, s’ajoute celui de la diminution mondiale de la population d’agriculteurs. Actuellement, 49% de la population mondiale vit en zones urbaines. Cette migration de population va continuer. En Chine, 300 millions de chinois vont migrer de la campagne vers les villes dans les 25 ans à venir. Nourrir l’ensemble de la population mondiale peut devenir un problème si une gestion des terres cultivables n’est pas mise en œuvre à l’échelle de la planète, en parallèle avec une gestion de l’eau et l’amélioration des rendements.
• Connexe au problème de l’agriculture, existe celui de la disparition des insectes pollinisateurs, des abeilles en particulier. Ce phénomène mondial mobilise des chercheurs de toutes nationalités car il pourrait avoir des conséquences très graves menaçant l’agriculture et une grande partie des ressources alimentaires. Multifactoriel, le dépérissement des colonies d’abeilles trouve une partie de ses causes dans les activités humaines et leurs influences sur les paysages, les ressources et les équilibres écologiques.

• Un autre défi est le stockage géologique du CO2 dans les couches profondes de l’écorce terrestre. Les énergies « nouvelles » resteront un appoint et ne permettent pas de résoudre le problème des transports aériens et maritimes (la voiture reste un produit de luxe). L’exploitation du pétrole et des schistes bitumineux va perdurer, la production de CO2 augmenter, les dégâts du réchauffement s’étendre. Comme les forêts, les tourbières et les puits océaniques de carbone ne suffisent plus à absorber les émissions humaines de CO2, et comme le protocole de Kyoto n'a pas permis de diminuer le total des émissions de gaz à effet de serre, les effets du réchauffement de la planète s’accentuent. Il existe un certain nombre de sites où l’on expérimente l’injection du CO2 dans les couches profondes de l’écorce terrestre : Sleipner et Snøhvit en Norvège, Weyburn et Zama au Canada, In Salah en Algérie, K12b aux Pays-bas, Blue Lake aux USA. En Europe, cinq sites ont été identifiés pour expérimenter cette technique.
• Le monde produit une quantité invraisemblable de déchets, à tel point que leur élimination est devenue un problème majeur. Le recyclage n’est encore que très partiel (le plastique n’est recyclé que de 20 à 30 % environ) et l’on retrouve dans les décharges de grandes quantité de matériaux qui pourraient utilement resservir (plastiques, métaux, cartons). L’exploitation des décharges comme gisements de ressources devient donc un enjeu important. Il faut donc améliorer de façon importante les techniques du recyclage qui sont, à l’heure actuelle, beaucoup trop inefficaces.
• Les énergies dites renouvelables restent encore, et pour longtemps, au stade du rêve. En effet, les seules solutions actuelles sont les éoliennes et les cellules photovoltaïques. Aucune de ces solutions ne peut prétendre être une solution de remplacement à l’énergie fossile. Si les éoliennes se construisent un peu partout, elles restent globalement anecdotiques. Au début de l’année 2009, on estimait à près de 121 gigawatts la puissance totale installée de l’ensemble des éoliennes à travers le monde, dont 3 387 MW en France, ce qui représente environ 800 engins. La dépendance de ces installations aux conditions climatiques impose de prévoir des solutions permettant de fournir instantanément la puissance manquante en cas de conditions défavorables. Les centrales nucléaires ont un temps de démarrage beaucoup trop long pour pouvoir être des solutions d’appoint. Seules, les centrales à gaz ou à charbon permettent de fournir immédiatement la quantité d’énergie manquante (une centrale à gaz peut démarrer en 15 minutes). Ce qui veut dire que les éoliennes s’accompagnent d’installations à émission de gaz à effet de serre, ce qui limite beaucoup l’aspect écologique tant vanté par les écologistes. De plus, il est difficile de concevoir de couvrir le pays d’éoliennes pour obtenir l’énergie nécessaire sans provoquer des réactions de rejet de la part des populations. Au Danemark, où le pays est saturé d’éoliennes, la production éolienne ne représente qu’environ 20% de la production totale d’électricité.
La technique des panneaux photovoltaïques n'a pas atteint la maturité et de nombreuses pistes de recherches sont actuellement explorées. Il s'agit d'abord de faire baisser le prix de revient de l'électricité produite, mais aussi d'obtenir des progrès en matière de rusticité, de souplesse d'usage, de facilité d'intégration dans des objets, de durée de vie. Des accroissements du rendement de leurs cellules sont nécessaires. Pour cela, il faut améliorer l’exploitation de toutes les longueurs d'onde du spectre solaire. Pour l'instant, seule une partie de la lumière visible, principalement les rayonnements verts et les bleus, est transformée en électricité et le rayonnement infrarouge n'est utilisé que par les panneaux thermiques pour chauffer de l’eau. La production française d’électricité à partir de cette technique reste anecdotique. Le total de la production éolienne et photovoltaïque atteint environ 1% du total produit. Enfin, l’alternance jour-nuit impose, comme pour les éoliennes, de prévoir des centrales thermiques à démarrage rapide pour pallier une demande d’électricité marginale alors que les installations photovoltaïques ne peuvent y répondre.
Ensuite, le vieillissement des centrales nucléaires devient problématique et la raréfaction du combustible uranium est aussi inéluctable que celle du pétrole. Le problème des déchets radioactifs est très loin d’être résolu et va, obligatoirement, devenir prégnant. La seule alternative crédible, encore que risquée, est ITER. La source de combustible devient inépuisable et le problème des déchets disparaît. Domestiquer la fusion nucléaire, comme le fait le Soleil, est une aventure risquée, car rien ne permet de savoir aujourd’hui si le succès est au bout du chemin, mais elle est pratiquement obligatoire.

28 janvier 2011

Une victoire pour Ben Laden ?

La Tunisie, l’Algérie, l’Égypte, le Yémen … la révolte des peuples sous le joug des dictatures arabes se répand comme une traînée de poudre. L’inquiétude règne dans tous les ces pays parmi leurs dirigeants. L’Occident regarde ce vent de protestation et d’exigence de liberté avec circonspection, ce qui peut paraître paradoxal de la part de ceux qui brandissent le drapeau de la démocratie en toutes occasions. Pourquoi une telle perplexité ? L’explication tient dans la crainte de l’Occident face à l’islamisme et à ses impardonnables dérives. Les dictatures arabes, en muselant toute opposition, en emprisonnant les protestataires, en truquant les caricatures d’élections, apparaissent aux occidentaux comme un rempart face à la montée de l’islamisme. Depuis longtemps, Al Qaida a déclaré la guerre à ces régimes dictatoriaux, jugés impies et violant les lois coraniques, traites aux musulmans à cause de leurs relations avec les occidentaux. Muselées dans leur expression, paralysées dans leur action, les oppositions ne peuvent espérer que le renversement de ces dictatures. Dans le même temps, pour les islamistes, ce renversement est le point de passage obligé pour créer l’occasion d’une prise de pouvoir. Ainsi, les révoltes actuelles dans certains pays arabes sont une divine surprise pour les extrémistes musulmans. Conscients de ce danger, les pays occidentaux se trouvent hésitants entre la nécessité de soutenir ces révoltes populaires qui réclament la chute des dictatures et la crainte d’une prise de pouvoir par les islamistes à l’aune d’une vacance du pouvoir. Il est, en effet, à craindre que les oppositions modérées, complètement désorganisées par des années de répression, soient incapables d’assurer une réelle transition démocratique et laissent ainsi la voie ouverte aux islamistes pour remplacer une dictature par une autre, encore plus répressive.
Le devoir des démocraties occidentales est donc clair. Il faut qu’elles apportent, sans réserve, leur aide aux oppositions modérées pour que celles-ci s’organisent et assurent une transition évitant toute vacance du pouvoir. Ceci est certainement plus facile à dire qu’à faire. Ben Laden est à l’affût !

22 janvier 2011

La VI ?

L’anniversaire de la disparition de F.Mitterrand a donné lieu à une bousculade quelque peu burlesque des principaux caciques du Parti Socialiste. Ils sont tous (ou presque) venus se bousculer autour de la tombe présidentielle pour rendre un hommage appuyé au président défunt et se livrer au petit jeu de « plus Mitterrandiste que moi, tu meurs » en revendiquant l’héritage, oubliant volontairement « le droit d’inventaire » ou le « lui c’est lui et moi c’est moi » ! Les oubliettes de l’Histoire ont ainsi accueilli les critiques anciennes adressées à F. Mitterrand par ceux qui sont devenus ses plus ardents thuriféraires. La perspective des futures élections présidentielles est passée par là, F.Mitterrand devenant la référence incontournable de tous les nombreux candidats socialistes qui ont fait semblant d’oublier que ce dernier a pronostiqué, à juste titre semble-t-il, être « le dernier des grands présidents de la Ve République » ! La perte de mémoire sélective n’est d’ailleurs pas l’apanage des socialistes actuels. Le premier atteint fut F.Mitterrand lui-même. En effet, rappelons-nous ce qu’il écrivait dans son ouvrage « Le coup d’État permanent » en 1964. Faisant référence aux institutions de la Ve République, ne parlait-il pas de « l’effritement progressif des institutions, de la disparition du contrôle parlementaire, du retour en force de la justice d’exception » ? N’ajoutait-il pas que «toutes les issues sont déjà bouchées par où la liberté voudrait un jour passer » ? Ne s’insurgeait-il pas devant « le pouvoir d’un seul (qui) insulte le peuple de citoyens » ? Et pourtant, avec quel plaisir il s’est installé dans le costume de Président de la Ve République, oubliant tous ses griefs et utilisant avec jouissance les pouvoirs que lui donnait la Constitution. Il ne lui est pas venu à l’esprit de la modifier pour faire naître la VIe République. Il a exercé pleinement le pouvoir, malgré l’insulte au peuple de citoyens ! C’est pourquoi il ne faut pas prendre au sérieux l’annonce de certains candidats à la candidature socialiste qui, poussés par la nécessité de se démarquer pour être visible, croit bienvenue de s’engager à faire naître une nouvelle République. Cette annonce se veut le seul moyen pour donner davantage de pouvoir au Parlement. Cette revendication est avancée par les partis d’opposition qui rêvent de conquérir le pouvoir et, en particulier, celui de défaire les gouvernements … comme pendant la IVe. Ceci fait craindre que, si VIe République il y a, la « guéguerre » des partis ne reprenne comme au temps de la IVe et que l’instabilité gouvernementale mortelle pour la France ne renaisse de ses cendres. Mais rassurons-nous et faisons un pari. Si un socialiste atteint la magistrature suprême, il se sentira soudainement, comme son illustre prédécesseur, confortablement installé dans les habits de la Constitution actuelle et ne la changera pas ! En 1976, avant le règne de F.Mitterrand et dans « La vérité guide leurs pas », Pierre Mendès France faisait les prédictions suivantes : « On peut se demander ce que va devenir un système conçu et modelé pour et par un homme… Les assemblées chercheront inévitablement à retrouver plus de droits … Aucun précédent historique ne permet de croire que le régime fonctionnera dans l’avenir sans de très larges modifications ». Trente-cinq ans plus tard, la Constitution est toujours là, l’alternance s’est produite, la cohabitation a fonctionné, le régime a fonctionné sans changement. Malgré l’espoir de certains socialistes, le régime des partis ne reviendra pas pour la raison simple que le futur Président, quel qu’il soit, jugera que la Constitution actuelle est la meilleure garante de son appétit de pouvoir !

11 janvier 2011

Mondialisation2

La mondialisation, souvent nommée globalisation, nous est présentée comme le cadre incontournable du développement de nos sociétés et la condition irréfragable du succès économique des nations. En déplaçant un peu le point de vue (parallaxe !), la mondialisation montre un visage différent et inquiétant. En voici quelques traits.
L’évidence est aveuglante. Le vrai pouvoir a quitté les hommes politiques et les gouvernements et il appartient maintenant à quelques milliers de financiers, de spéculateurs, de managers. Ce sont eux qui imposent les fusions, les réorganisations au service de la valeur de l'action. Ils réorganisent les entreprises par rachats, fusions, concentrations et reventes successives. À terme, on peut craindre que ne se créent des oligopoles pour chaque type d'activité économique majeure… et il n'y aura plus alors de réelle concurrence, ce qui est déjà presque le cas dans un certain nombre de secteurs (agroalimentaire, aéronautique, industrie pharmaceutique, énergie…). La mondialisation rend arbitraire la valeur des actions à partir du moment où la concurrence n'existe plus. C’est ce que démontrent les aléas boursiers actuels, conséquence de l’économie de casino et de la crise financière dans lesquelles le monde est plongé. C’est ainsi que ces financiers et ces spéculateurs décrètent et appliquent leurs lois. Un exemple en est le comportement des grands laboratoires pharmaceutiques qui se construisent des fortunes avec des molécules extrêmement coûteuses payées par les systèmes de protection sociale et finalement par le contribuable, molécules parfois dangereuses, et qui refusent de s'engager dans des recherches qui permettraient de découvrir des molécules beaucoup moins onéreuses et donc accessibles aux malades du tiers-monde. Ou encore qui refusent d'engager des recherches dans les domaines où il n'y a pas assez de malades, abandonnant les victimes de maladies orphelines à leur sort ! Dans le même temps, utilisant la libre circulation des capitaux et les paradis fiscaux, ces entreprises soustraient leurs profits à l’impôt. Les entreprises du CAC 40 ont un taux réel d’imposition sur les bénéfices de 14% alors que les PME supportent le taux légal de 33%. Impuissants, les politiques n’ont pas le pouvoir d’empêcher un tel comportement. Qui peut croire que les décisions de ces capitalistes de l'extrême soient dictées par la recherche du bonheur du plus grand nombre qui subit, plus qu'il ne demande, les fusions, restructurations, destructions de leur outil de travail ?
La mondialisation tend à l'uniformité. Celle des économies, celle des comportements, celle des cultures. Peut-être même, à terme, celle des religions et des croyances. À moins que l'uniformisation de ce qui s'échange ne laisse de côté justement ce qui ne s'échange pas, c'est-à-dire les religions, les ethnies, les régionalismes. Les communautés vont alors se replier sur des valeurs qui vont devenir conflictuelles car nécessairement passionnelles. Et la mondialisation va ainsi s'accompagner d'un régionalisme intégriste dangereux. Une alternative est que la mondialisation envahissant le domaine de la culture et, poussée à l'extrême, gomme et efface toute l'histoire des hommes. Or, nier et effacer l'histoire revient, en fait, à nier toute différence entre les nations d'aujourd'hui et, à terme, entre chacun d'entre nous. Seule la différence entre les nantis et les autres, les repus et les affamés, perdurera sans aucune possibilité de correction car cela irait à l'encontre d'une valorisation maximale de la valeur de l'action de la société "monde". Oublier l'histoire, c'est oublier ses parents, c'est nier le devoir de mémoire, c'est accepter que l'on dise "Hitler, connais pas !".
La mondialisation est celle de la dictature du marché mondial qui se constitue indépendamment des droits de l'homme et, souvent, de la morale. La mondialisation du marché a une vitrine, l'O.M.C., et une armée, les entreprises et les mafias internationales. Celles-ci recherchent, par la délocalisation de leurs productions, les pays où la (dé)réglementation sociale leur est la plus favorable, c'est-à-dire où elle est le plus en décalage avec les droits de l'homme les plus élémentaires. C'est ainsi que, grâce au travail – à l'esclavage – des femmes et des enfants, il leur est possible de fabriquer des boissons, des vêtements, des chaussures, des jouets, des produits électroniques à des coûts de fabrication les plus bas possible, garantissant leurs profits et donc les dividendes à verser aux actionnaires, véritables maîtres du jeu que sont les investisseurs institutionnels comme les fonds de pension anglo-saxons.
La mondialisation n'empêche pas les guerres qui deviennent des guerres ethniques ou de religion, seule possibilité restante, dont l'histoire, justement, a montré – et montre encore aujourd'hui – combien elles peuvent être meurtrières et résistantes aux interventions des gouvernements. D'autant que la mondialisation pourrait entraîner celle de ces guerres religieuses. Peut-on concevoir ce qu'auraient été les croisades à l'échelle mondiale et l'hécatombe qu'elles auraient provoquée au nom de Dieu ? Imagine-t-on ce que serait une guerre islamique organisée, au nom d'Allah, à l'échelle mondiale ? La sourde concurrence agressive, parfois terroriste, que se livrent les intégristes musulmans et évangélistes fanatiques sur toute la planète en sont, peut-être, les prodromes. La chasse aux coptes déclenchée par les premiers et la mise sous influence de G.W.Bush par les seconds afin d’engager la guerre en Irak en sont des indices.
La mondialisation donne l’image d’un monde entraîné vers un avenir où les hommes ne maîtriseront plus rien et où le pire devient possible. Comment s’étonner du pessimisme des citoyens ?

07 janvier 2011

Indignez-vous encore

Lors de l’émission du 7 Janvier 2011, dans le Grand Journal de Canal+, un journaliste de Marianne annonce, sans coup férir, que les seniors des maisons de retraite servent clandestinement de cobayes aux laboratoires pharmaceutiques pour l’essai de médicaments nouveaux. Cette déclaration, sans preuve, sans démonstration, a laissé de marbre le responsable de l’émission. Une telle déclaration ressemble pourtant, à s’y méprendre, à la théorie du complot avancée par tous les dictateurs de la planète, lorsqu’ils n’ont aucun argument pour justifier leurs forfaits. Le journaliste, qui s’abaisse au même procédés, ne mérite plus le nom de journaliste. Donc, boycottez Marianne, jusqu’à ce que ce journal apporte la preuve de ce que son journaliste a avancé. De deux choses l’une. Où bien ce journaliste est sûr de ce qu’il avance et il doit en apporter immédiatement la preuve, compte tenu de l’énormité de l’accusation. Où bien il a simplement recherché le sensationnel et le vedettariat au sein d’une émission de grande écoute et il appartenait alors au responsable de l’émission de recadrer des propos inacceptables. Cette émission était, de toute façon, indigne !

04 janvier 2011

Indignez-vous

Indignez-vous, nous exhorte Stéphane Hessel. L’année commence à peine et, déjà, un sujet d’indignation s’offre à nous. Le Premier Ministre Hongrois Viktor Orban prend la présidence de l’Union Européenne pour 6 mois. Or, le gouvernement hongrois vient de faire voter une loi qui assassine la liberté de la presse en menaçant d’une sanction financière létale tout organisme de presse qui publierait des informations qui ne seraient pas de son goût ! L’OSCE a qualifié, prudemment, cette réforme de « menace pour la liberté de la presse ». Les responsables européens sont restés, par contre, scandaleusement silencieux. L’Europe a été construite sur les valeurs de la démocratie et elle ne manque pas de dresser ce drapeau lorsqu’elle prétend donner des leçons au monde entier. Et voilà qu’elle accepte que le pays qui préside à sa destinée pendant 6 mois bafoue ouvertement une des libertés fondamentales d’une démocratie. Il y a là quelque chose de totalement intolérable. Et il est incompréhensible que les responsables européens n’aient pas refusé une telle présidence dans de telles conditions. Cela démontre, en tout cas, l’inutilité absolue de Mr. Van Rompuy !