22 février 2008

L’école de la République est en danger

Jules Ferry a inventé l’école de la République Française. Et cette école fut un véritable succès. La troisième République a inventé l’ascenseur social grâce à l’école. Ce qui a donné à l’instituteur et au maître une mission s’apparentant au sacerdoce et leur a permis d’obtenir la reconnaissance de la Nation. Cette école de la République s’attachait à la transmission du savoir. Et ses méthodes s’adaptaient à l’âge des élèves et étaient pleines de bon sens. Ce que l’Éducation Nationale a oublié depuis trente ans. Pour écrire correctement, il fallait apprendre la grammaire. Pour pouvoir aborder les mathématiques, il fallait savoir faire les quatre opérations d’arithmétique. Pour pouvoir s’intégrer dans la société, il fallait savoir lire. Voilà ce qu’étaient les principes éducatifs de l’école de Jules Ferry. Pour que les élèves comprennent le message de leur instituteur, encore fallait-il utiliser un langage compréhensible. Comment l’école d’aujourd’hui pourrait-elle réussir lorsque même les parents ne comprennent plus le langage de l’école ? Les pédagogues de tous poils, en mal de renommée, ont voulu faire carrière en sinistrant l’Éducation Nationale et en croyant avoir découvert une méthode pédagogique nouvelle appelée le constructivisme. La réalité est qu’ils ont mené leurs expériences personnelles au détriment des enfants et qu’ils sont donc responsables de l’échec insupportable de l’Éducation Nationale. Comment ces personnages peuvent-ils dormir tranquilles lorsqu’ils sont responsables de l’échec scolaire, et donc social, de 20 % des enfants de chaque génération ? Le ministre actuel tente de remettre du bon sens dans la pédagogie. Qui s’y oppose ? Les syndicats de l’Éducation Nationale et, dans une moindre mesure, des parents d’élèves, réactionnaires au-delà du supportable. La confusion dans les objectifs, le vocabulaire jargonnant ont plongé les instituteurs dans la difficulté et la confusion. Il est peut-être important de parler informatique ou histoire de l’Art aux enfants, mais à quoi cela peut-il servir si ces mêmes enfants ne savent pas lire ? La lecture et l’écriture sont deux outils fondamentaux de l’insertion dans la société. Les pédagogues l’ont tout simplement oublié. Ce constat montre bien qu’il est urgent de réformer en profondeur les IUFM qui, manifestement, ont échoué dans leur mission. Les enseignants sont réfractaires à toute méthode imposée lorsqu’elle l’est par le gouvernement. Acceptons ce fait en leur laissant la liberté pédagogique, mais imposons leur l’évaluation de leur efficacité. Ce ne serait que justice. L’impunité dans l’échec ne peut plus perdurer sans faire peser sur la jeunesse de terribles dangers. L’échec scolaire d’un enfant est, d’abord, l’échec pédagogique du maître.

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