22 octobre 2008

À la recherche des racines

Après la guerre de cent ans, donc après 1450, de nombreux soldats écossais sont restés en France. Parmi eux, une colonie se fixa dans la Marche (actuellement la Creuse), à une trentaine de kilomètres au nord de Guéret, dans la région de Genouillac, Bétète, Moutier-Malcard, Cheniers, Mortrou. Une autre colonie se fixa près de Saint-Martin d’Auxigny, dans le Cher.
Née en 1542, Marie I Stuart fut reine d’Ecosse de 1542 (elle était âgée alors de quelques mois) à 1567. Elle fut élevée en France par ses oncles, les Guises. Revenue en Ecosse en 1561, elle épouse en 1565 le chef du parti catholique, lord Darnley. Celui-ci est assassiné par l’opposition protestante en 1567. C’est alors que Marie Stuart épouse Bothwell, duc d’Orkney, accusé d’avoir assassiné le Comte de Darnley. Indignés par ce mariage, les protestants écossais se soulèvent. Elle essuya une défaite et due se réfugier en Angleterre où elle fut mise en captivité après avoir participé à un complot contre la reine Elizabeth. De 1568 à 1587, des amis fidèles tentèrent de la libérer. Mais, en 1587, la reine Elisabeth d’Angleterre la fit condamner à mort et exécuter.
Ses amis, catholiques ardents comme Marie Stuart, ne pouvaient songer à rester en Angleterre, sous le règne de la reine Elizabeth, grande protectrice de la Réforme. Le XVIème siècle est celui des guerres de religions et la Saint-Barthélémy de 1572, que la Paix de Saint-Germain en 1570 n’a pas empêchée, est encore dans les mémoires. Ne pouvant se réfugier ni en Angleterre ni en Ecosse, ces Ecossais se réfugièrent en France où règne le très catholique Charles IX. Ils cherchèrent naturellement à se rapprocher de leurs compatriotes, installés en France depuis la fin de la guerre de cent ans. Un certain nombre d’entre eux choisit alors de retrouver la colonie écossaise de la Marche, préférant vraisemblablement ce lieu plus sûr que les grandes plaines du Cher où se trouvaient d’autres colonies écossaises. Ainsi, dans la région, s’est perpétué de génération en génération le fait que « ce lieu a été le refuge de compagnons d’infortune de Marie Stuart », souvenir qui n’a subi aucune altération au cours des siècles jusqu’à aujourd’hui.
Près de Bétète, des moines s’étaient installés depuis 1140 dans la forêt de Cosset et avaient construit le village des Cosses. C’est dans les maisons construites par ces moines et abandonnées que s’installèrent les Écossais cherchant refuge dans la région. La population environnante prit alors l’habitude de substituer le vocable « village d’Ecosse » à celui de « village des Cosses », appellation qui devint finalement le patronyme officiel du village.
Entre 1664 et 1668, Jacques Gérouilhe construisit sur le site du village alors disparu, un château qui prit naturellement le nom du lieu, à savoir le « Château d’Ecosse »

Vers 1600, naît dans la région le premier Mingasson (Mac-a-son) identifié, fils d’un immigrant écossais. Il a trois fils qui naissent tous les trois entre 1625 et 1630. Ceux-ci restent dans la région : l’un s’installe près du lieu-dit Le Montaniseau, le second près du village du Montet, le troisième près de Moutiers-Malcard, localités situées à une cinquantaine de kilomètres de Guéret. À partir de là, l’arbre généalogique distingue alors les 3 branches familiales correspondantes : la branche du Montaniseau, la branche du Montet, la branche de Moutiers (la mienne). L’arbre généalogique familial a été établi en 1957, il y a donc 50 ans. Il est donc incomplet. Si vous lisez cette page et que vous portez un des noms suivants :
Mingasson, Labry, Badin de Montjoy, Poissonnier, d’Hulst, Capton, Dassonville, Bridiers de Béthenet, Houelleu, Bernet (merci à Georges Bernet qui a fait le travail !), Vignoli, Curis, Bellanger, Pages, …
… et que vous avez des ancêtres Mingasson, pouvez-vous me contacter : soit par l’intermédiaire d’un commentaire à cet article, soit à l’adresse
michel.mingasson@gmail.com

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