07 octobre 2009

Démocratie participative, une arnaque ?

La récente et soi-disant consultation populaire au sujet de La Poste a relancé l’idée de démocratie participative, sans que personne n’ait vraiment réfléchi à ce que recouvre ce concept. Les politiques qui le manipulent sans vergogne, ou bien n’ont pas réfléchi à ce qu’il veut vraiment dire et ce qu’il implique ou bien trompent hypocritement les citoyens. En effet, lorsqu’ils invoquent ce mode de gestion du pays, ils expliquent que les citoyens seront « consultés » pour toute prise de décision, plus ou moins importante. Mais une véritable démocratie participative impose, comme son nom l’indique, une participation des citoyens à l’élaboration de la décision et non pas uniquement à son approbation ou son rejet. Imagine-t-on alors le peuple impliqué dans l’élaboration d’un texte de loi ? Imagine-t-on l’ensemble des citoyens transformés en questeurs ? On atteint l’acmé du ridicule. Par quel mécanisme pourrait-on éviter l’enlisement, la cacophonie et l’incohérence ? Par quel miracle le citoyen ordinaire aurait-il la compétence pour participer utilement à cette élaboration ? Il n’y a qu’une solution praticable qui est la démocratie représentative ! Mais le référendum, dira-t-on, est un moyen simple de faire participer le peuple. Certes, mais la réponse attendue est alors une simple alternative entre oui ou non ce qui n’est pas un sommet de la participation, limitée alors à sa plus simple expression. On sait aussi que les citoyens ne répondent jamais à la question posée mais se servent du référendum pour exprimer leur désaccord sur autre chose. Enfin, il est très facile d’orienter la réponse à un référendum en choisissant la meilleure façon de poser la question. La dernière « votation » organisée sur l’avenir de La Poste en est un remarquable exemple.

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