12 novembre 2007

Lettre à la CGT

Voici la lettre que j'envoie aujourd'hui à la CGT.

Monsieur le secrétaire général,

Je n’attends pas de réponse de votre part, à cette lettre comme à mes cinq précédents courriers. Je dois me rendre à l’évidence que les seuls interlocuteurs auxquels vous consentez de parler sont les hommes politiques et les journalistes. Vous soignez votre carnet d’adresse en faisant fi des gens du peuple dont je m’enorgueillis de faire partie. Ce courrier a pour objet de vous faire part de l’écœurement d’un grand nombre de français devant l’attitude et le discours de votre délégué à la SNCF. L’hypocrisie du discours, la volonté évidente de ne pas vouloir répondre clairement aux questions posées, la lâcheté (bien classique) qui consiste à nier la responsabilité de votre syndicat en la rejetant, comme d’habitude, sur le gouvernement, tout cela renforce le sentiment que les syndicats français sont les pires des réactionnaires. J’ai cotisé pendant quarante ans et j’ai eu un travail extrêmement pénible et stressant. Mettre en avant la pénibilité du travail des cheminots pour refuser l’allongement de la durée de cotisation a quelque chose d’écœurant. Je vous conseille d’aller voir les services hospitaliers des urgences et de vous intéresser aux infirmières ; vous aurez alors une plus juste appréciation de ce qu’est un travail pénible. Vous défendez l’indéfendable en pénalisant lourdement la population des travailleurs par votre action injustifiable. Je me demande si des préoccupations purement électorales ne constituent pas le réel fondement de cette grève.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Secrétaire Général, l’expression de mes sentiments écœurés.

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