16 janvier 2008

Le mauvais chemin

Créer du progrès social est (ou devrait être) l’objectif prioritaire des gouvernants, quelle que soit leur couleur politique. Mais pour créer du progrès social, il fait D’ABORD créer des richesses afin de pouvoir les redistribuer. Un pays sans richesse ne peut gagner la guerre contre la pauvreté. En France, la plus grande partie du PIB est l’œuvre des PME, voire des TPE. L’indicateur majeur de la création de richesses du pays est sa balance commerciale. Or, celle-ci n’a jamais été aussi déficitaire qu’aujourd’hui (presque 40 milliards d’Euros). Jamais la France n’a eu aussi peu de clients dans le monde. Jamais l’offre de l’industrie française n’a été aussi peu attractive. Cette double constatation conduit tout droit au constat suivant : les PME ne sont pas assez compétitives. L’offre de ces industries devient obsolète. La force de l’Allemagne est d’avoir un tissus de PME performantes qui sont la cheville ouvrière du succès à l’exportation. Certes, le modèle allemand n’est pas nécessairement idyllique car la demande intérieure n’a jamais été aussi atone. La santé d’un pays se mesure au dynamisme des trois facteurs suivants : la demande, les exportations, l’investissement. En France, sur ces trois indicateurs, deux sont dans le rouge : les exportations et l’investissement, et plus précisément, l’investissement dans les PME. Un moteur à trois cylindres dont deux ne fonctionnent pas ne peut pas avancer. Or, la politique gouvernementale (aiguillonnée en cela par l’opposition et les syndicats) est focalisée de manière obsessionnelle et exclusive sur l’amélioration du pouvoir d’achat, c’est-à-dire sur la relance de la demande. C’est une erreur fondamentale. L’avenir est obscur et inquiétant car le pays est engagé par l’ensemble du monde politique et syndical dans le mauvais chemin et il n’est pas certain que le monde industriel ait la volonté suffisante pour en changer.

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