21 janvier 2008

Rien ne change jamais

La commission Attali vient de proposer de supprimer le département. Immédiatement, la quasi-totalité des élus départementaux – essentiellement ceux des conseils généraux – montent « aux créneaux » pour condamner l’idée d’une telle réforme. Pourtant, lorsque l’on fait le compte des différents échelons administratifs, on est un peu effaré : la commune, l’intercommunalité, le canton, le département, la communauté urbaine, la région, l’Etat. Lorsqu’on recherche une amélioration de l’efficacité et de l’efficience de l’administration, il semble justifié de poser la question de l’utilité d’un tel foisonnement des structures. Le canton a déjà disparu de fait. On ne peut guère songer à faire disparaître la ville. La région est le seul échelon à la taille européenne. Il ne reste donc que le département ! Ce débat se rattache d’ailleurs à la résistance de ceux – nombreux – qui refusent que les plaques minéralogiques des automobiles ne portent plus le numéro du département. Vous souvenez-vous des cris d’orfraie de tous ceux qui ont protesté véhémentement lorsque la numérotation téléphonique a fait disparaître des abrégés évocateurs des différents quartiers de Paris au prétexte que le numéro de téléphone permettait de localiser facilement son propriétaire grâce aux abrégés de Maillot, Gobelins, etc… Comment aurait-on fait avec les téléphones portables ? Les Français se distingueront toujours par leur refus systématique du changement. C’est bien la seule chose qui ne change pas ! Le temps des diligences n’est pas si loin où la population clamait que les voyages en chemins de fer étaient mortels parce qu’il serait impossible de supporter des vitesses de trente kilomètres à l’heure.

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