26 mars 2008

La mauvaise route

Les Français ne se pardonnent pas d’avoir guillotiné Louis XVI. Ils ont toujours eu besoin, encore aujourd’hui, de l’homme providentiel, du père de la Nation, de l’homme miracle. Ils ont eu Napoléon, ils ont eu De gaulle. Aujourd’hui, les socialistes, qui n’ont pas compris cet aspect de la population française, se trompent de chemin en clamant qu’ils doivent d’abord construire un projet avant de choisir un champion. Ils se trompent lourdement. Les Français ont besoin d’un champion, ne serait-ce que pour pouvoir mieux le brûler. Le « PROJET » n’est, finalement, pour les socialistes, qu’un prétexte pour ne pas choisir entre l’excès de candidats à la carrière d’homme providentiel. François Mitterrand était devenu l’homme incontournable avant de proposer son projet. Aujourd’hui, les socialistes, gélifiés au milieu d’un maelström d’ambitions personnelles, ne veulent pas choisir. Et ils avancent comme prétexte, la nécessité de construire un projet avant d’avoir un candidat à l’élection présidentielle. Il s’agit là d’un manque de courage caractérisé qui annonce de profondes désillusions pour ce parti. Les socialistes n’ont pas compris comment fonctionnent les Français, aussi catastrophique que soit ce comportement. Ils ont choisi la mauvaise route.

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