24 mars 2009

De la hiérarchie des questions

La complexité croissante des organismes terrestres a permis l’avènement de l’homo-sapiens, capable de se poser des questions sur les raisons de son existence. L’ère des idées est née au même instant. L’homme est devenu capable de s’interroger sur n’importe quoi … surtout sur n’importe quoi ! Même de se questionner sur son questionnement, raisonnement par récurrence s’il en est. Dans le droit-fil de ces interrogations par récurrence, la question se pose sur la hiérarchie des questions et, donc, sur les recherches de réponses. Est-il plus important de s’interroger sur l’homme, son habitus, son hubris, sa violence, l’organisation de la société humaine ou sur le monde qui le supporte ? Est-il plus important de comprendre le fonctionnement de la nature humaine ou les lois qui gouvernent l’évolution de l’Univers ? Certes, ces deux questions méritent une certaine attention, mais alors, pourquoi certains esprits sont-ils parfaitement insensibles à l’une ou l’autre de ces deux questions ? Pourquoi certains pensent que rien n’a d’importance ni d’intérêt en dehors de l’étude de l’homme et des rapports sociaux, alors que d’autres sont convaincus que sans la compréhension de l’évolution universelle, toute autre question est superflue ? Est-il plus important de réfléchir à la désespérante insignifiance de l’homme perdu dans un cosmos dont il ne comprend rien ou à l’étonnante vivacité et volonté du petit enfant à prendre la maîtrise de son environnement ? L’importance de l’étonnement sera le même dans les deux cas.

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