24 mai 2009

Guignol, mon ami

L’âge fait retomber en enfance, dit-on. C’est vrai ! Je n’ai jamais autant fréquenté les théâtres de marionnettes que depuis quelque temps. L’art d’être grand-père comporte beaucoup de satisfactions et nombre d’obligations. Parmi celles-ci, retrouver le chemin de Guignol, perdu depuis si longtemps, est incontournable. Bien des théâtres de marionnettes existent, mais tous ne se valent pas. Là comme ailleurs existe une hiérarchie. Il en est, pour ces spectacles, comme pour le cinéma : des hauts et des bas, du bon et du moins bon. J’ai le sentiment qu’un « guide » des Guignols manque, comme existent les guides gastronomiques. Pour juger de la qualité d’un spectacle de marionnettes, il faut tenir compte de l’originalité du scénario, de l’inventivité de la manipulation des marionnettes, bien sûr, mais se limiter à cela serait très superficiel et ferait montre d’un amateurisme inacceptable. Un spectacle comporte tout un cérémonial qu’il serait criminel de négliger. Il y a tout d’abord la ruée des poussettes à l’entrée comme à la sortie. Il y a le regard légèrement méprisant des mamans observant les énervements des enfants qui ne sont pas les siens. Il y a la présence du loup qui fait pleurer un ou deux enfants pendant le spectacle. Il y a les cris qui atteignent leur acmé lors de l’apparition du loup rodomont ou du bandit, les battements de mains enfantins suscités par l’inévitable danse des grenouilles, des lapins ou des petits cochons. Il y a les parents qui, refusant de s’éloigner quelque peu de leur progéniture, refusent de quitter le banc réservé aux plus petits. Mais ce n’est pas tout. En effet, il faut être attentif à l’existence et la facilité d’accès du garage à poussettes, à la durée du spectacle, à l’existence ou non d’un entracte pendant lequel les enfants et les parents se bousculent devant le distributeur de bonbons et de pop-corn, à la ponctualité, à l’esthétique du décor non seulement de la salle mais aussi du spectacle, à la plus ou moins grande difficulté d’insérer ses fesses dans le siège, à l’interactivité suscitée entre la marionnette et les enfants (il est, en effet, attendrissant de voir son petit-fils applaudir de concerve avec les autres enfants), et à bien d’autres choses encore. C’est donc toute une expertise qu’il faut avoir pour choisir un théâtre de Guignol. Pour ma part, concernant les spectacles parisiens, je ferai le classement suivant : le Champ de Mars (****), le Luxembourg (***), le Parc Floral (***), le lac de Saint-Mandé(**), le parc Montsouris (*), les Champs Elysées (*). Mais ceci est purement personnel. Et j’ai besoin d’améliorer mon expertise !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

quand donc cesserez vous de polluer le net avec vos idées d'un autre âge ?

parallaxe a dit…

Il n'y a aucun doute. Votre commentaire est celui d'un imbécile imbu de lui-même. Le net ne vous appartient pas. De plus, lorsque l'on examine la plupart des commentaires existant sur les différents blogs du net, on s'aperçoit très vite qu'ils sont, dans leur très grande majorité, absolument débiles, prétentieux et ... pleins de fautes d'orthographe. Le votre n'échappe pas à cette règle.