18 juillet 2009

Le Bien et le Mal

Partons d’une interrogation : Les nombreuses catastrophes qui inondent ce monde sont, à n’en pas douter, l’œuvre de la bêtise des hommes. Pourquoi Dieu, s’il existe, fait-il supporter aux hommes – qu’il est soi-disant venu libérer du mal – autant de maux et de souffrances ? En d’autres termes, Dieu est-il étranger et indifférent à ces souffrances ou en est-il la source ? Deux réponses à cette question :1 - L’Apocalypse (les hommes sont la cause des maux qui les accablent)

C’est un texte de Jean l’Evangéliste de Patmos, disciple de Jean l’Ancien ou le Précurseur ou le Baptiste, dernier livre du Nouveau Testament. Apocalypse (Apo = loin et Calypso = le voile) signifie le voile qui cache l’avenir, les choses cachées, le futur avènement de Dieu qui revient parmi les hommes pour chasser définitivement les forces du mal. Dieu a créé un monde que les hommes ont perverti. Le mal du monde des hommes est leur œuvre, Dieu n’y est pour rien. Dans l’avenir (proche), Dieu reviendra pour chasser définitivement le mal.
L’Apocalypse est l’annonce de la fin imminente des temps. C’est le récit du retour prochain de Dieu qui vient combattre et abattre les symboles du mal en déclanchant des fléaux puis en vainquant « la Bête de l’abîme, la Bête de la Terre et le Dragon ». A l’issue du combat, descendra sur terre la « nouvelle Jérusalem » et Dieu habitera désormais parmi les hommes.
L’Apocalypse est ainsi une vision temporelle de l’avenir de l’homme. C’est une vision « horizontale » qui « regarde » au-devant, vers le futur.

2 - La Gnose (Le Dieu de l’Ancien Testament est la source des maux)

La Gnose désigne une « connaissance » salvatrice destinée aux initiés leur donnant la certitude du salut. C’est la connaissance des mystères du monde divin et de l’âme révélant aux initiés privilégiés les secrets de leur origine et les moyens de la retrouver. Elle explique les raisons de la présence de l’homme sur Terre (la génération) alors qu’il est d’un monde transcendant où il doit retourner (la régénération). Comme le croient les adeptes du marcionisme, cette connaissance précise que le monde est mauvais parce qu’il est une création démoniaque du Dieu de l’Ancien Testament. Le Dieu transcendant et bon, le Dieu Suprême, n’a rien à voir avec ce monde et est la source du monde spirituel (idée reprise par certaines tendances du catharisme). C’est la collaboration entre la grâce divine et l’esprit humain qui permet la création de l’âme et permet d’avoir la certitude du salut. Dieu est au-dessus de l’âme humaine qui cherche à l’atteindre. Jésus-Christ a été envoyé par Dieu pour délivrer les âmes des élus, c’est-à-dire de ceux qui « savent ». Cette connaissance assure le salut. La Gnose est une vision dans l’espace, en ce sens qu’elle regarde vers Dieu, c’est-à-dire vers « le haut ». Les âmes des hommes possédant « la connaissance » sont d’essence spirituelle et émanent du Dieu Suprême qui envoie le Christ pour délivrer ces âmes en leur donnant la connaissance de la géographie céleste et des mots de passe indispensables au franchissement des frontières entre le monde sensible et celui du Dieu Suprême. Dans ce voyage, l’âme remonte vers l’origine en s’échappant du monde d’ici-bas où elle est tombée. C’est une vision verticale. Elle ressemble à la doctrine du manichéisme (Mani – 14/4/216) qui développe une gnose élargie et grandiose, fondée sur le Bien et le Mal.
Les gnostiques puisent cette connaissance dans les traditions confiées en secret par le Christ aux Apôtres (Jean et Jacques – Le Livre secret de Jean), c’est-à-dire « ce qui est, ce qui était, ce qui sera », qui les transmirent d’initiés en initiés jusqu’aux gnostiques d’aujourd’hui.

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