19 décembre 2009

Copenhague, la victoire de l’égoïsme

Après l’établissement d’un constat consensuel au sein de tous les climatologues du globe, après deux ans de préparation du symposium de Copenhague, le constat d’échec s’impose, malgré tous les discours lénifiants des responsables politiques à destination de leur électorat. L’unique résultat est d’entériner la nécessité de ramener à 2 degrés l’augmentation de la température moyenne du globe (si tant est que cette notion ait un sens) et … de décider de se réunir à nouveau ! Signe d’une procrastination générale ! Un nombre grandissant de voix se font entendre pour estimer que le nombre de réfugiés climatiques sera de l’ordre de 250 millions, ce qui fait plus de 1 million de réfugiés dans chaque pays de la planète (il y a 192 pays reconnus par l’ONU). Quel pays peut résister à cela ? Aucun. Et ce chiffre ne tient pas compte du nombre de morts sous l’effet des dévastations climatiques actuelles. L’obstination à ne pas conclure réellement appartient aux deux plus grands pollueurs de la planète, à savoir la Chine et les États-Unis. L’un et l’autre ont refusé tout dispositif contraignant et contrôlé d’une réduction effective et immédiate de leurs émissions de gaz à effet de serre. Barak Obama, le sauveur de la planète, a finalement reculé sous la pression du lobbying des industries pétrolières et manufacturières américaines et, vraisemblablement, du chantage exercé par les pays producteurs de pétrole. La Chine a utilisé le prétexte grossier du refus de la mise en place d’un quelconque contrôle au nom de sa souveraineté nationale pour refuser tout objectif chiffré et pour épargner à son industrie toute contrainte qui pourrait renchérir les prix de ses produits exportés qui inondent le monde. A croire que, plus le pays est important, plus l’égoïsme national est grand et aveugle. Notons également le silence étonnant de la Russie tout au long de cette conférence. On peut soupçonner que ce silence dissimule le choix de ne rien faire pour ne pas compromettre une croissance difficile. La vie des pays menacés par la montée des eaux (les îles pacifiques) ou par la sécheresse (l’Afrique) ne pèse pas bien lourd en face de la cupidité des nantis.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

"L’unique résultat est d’entériner la nécessité de ramener à 2 degrés l’augmentation de la température moyenne du globe "... ça, c'est drôle! Quand on pense qu'il est difficile, voire impossible, de faire des prévisions climatiques fiables sur 15 jours!
J'ai un peu parcouru votre blog et l'ai trouvé intéressant bien que je ne partage pas certaines de vos analyses... parallaxe, n'est-il pas?
:-)
J'ai lu que comme tout le monde vous évoquiez la pauvreté, le chômage, la désindustrialisation de la France mais d'un autre côté vous souhaitez celle du monde. La Chine et les E-U ne sont pas les plus gros pollueurs par simple bêtise ou cruauté mais bien parce qu'ils sont les plus gros producteurs. Ce qui se produit chez eux ne se produit pas ailleurs et comme la somme a toujours fait le total, afin de combler la demande, cette production déplacée totaliserait le même niveau de pollution... et serait une astuce vicieuse pour s'accaparer du marché des autres.
Où commence la cohérence, où se trouve la superstition, où finit l'utopie?
Bonne journée.
Tony
http://minghia.skynetblogs.be/

parallaxe a dit…

Merci de votre commentaire. Il ne s'agit pas, en fait, de déplacer un volume de production, mais bien de produire autrement. Ce n'est pas parce que le monde occidental (USA compris) a commis de monstrueuses erreurs qu'il faut que cells-ci perdurent.