
La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
14 février 2011
Révolte ou Révolution ?

10 février 2011
Corporatisme indécent

Monique Case : condamnée en 1965 et acquittée le 5 mai 1966 ;
Roland Agret : condamné en 1973, Paris, rejugé et acquitté en 1985 et réhabilité ;
Rida Daalouche : condamné en 1991 puis le 12 avril 1994, rejugé et acquitté le 8 mai 1999 ;
Jean Dehays : condamné en 1949, rejugé et acquitté en 1955.
Jean-Marie Devaux : condamné en 1963, rejugé et acquitté en 1969 ;
PatrickDils :1989, Montigny-lès-Metz (France) rejugé et acquitté en 2002 ;
Ce rappel n’est, certes, pas exhaustif. Enfin, on ne peut passer sous silence la scandaleuse affaire d’Outreau, dans laquelle le procureur Gérard Lesigne confie l’instruction au juge Burgaud, qui détruit la vie d’une quinzaine d’innocents, à jamais pour certains. Malgré une commission parlementaire qui a mis en évidence les manquements de l’instruction, menée uniquement à charge et sous influence, le Conseil Supérieur de la Magistrature n’a pris aucune sanction envers les magistrats en cause. Ces simples rappels devraient inciter les magistrats à plus de retenue dans la manifestation de leur mécontentement. Certes, la Justice manque de moyens. Mais, qui n’en manque pas ? Quand tous ceux qui expliquent leurs défaillances par le sempiternel manque de moyens comprendront-ils que le pays est en voie d’appauvrissement et qu’il devient indécent de refuser toute remise en cause par le seul argument des moyens insuffisants ? Quand comprendront-ils que nous n’avons pas d’autre issue que d’essayer de faire mieux, avant d’être contraint de faire seulement autant, avec moins de moyens ? Quand comprendront-ils que nous devons payer le fait d’avoir, depuis un demi-siècle, vécu au-dessus de nos moyens ? Quand comprendront-ils que nous ne pouvons pas reporter sans cesse et sans vergogne sur les générations futures la charge de payer ? La charge de la dette est de l’ordre de 50 milliards d’Euros, ce qui en fait le deuxième poste budgétaire de l’État après celui de l’Éducation Nationale qui atteint 60,5 milliards d’Euros. Peut-on suggérer au Syndicat de la Magistrature de négocier avec les syndicats de l’Éducation Nationale un transfert de moyens entre les budgets de la Justice et de l’Éducation Nationale ? Le spectacle risque d’être fort intéressant !
09 février 2011
La médiocrité nous gouverne

31 janvier 2011
Les grands défis technologiques

• Le premier touche à l’agriculture et aux surfaces cultivables de la planète. Actuellement, il existe 1,5 milliard d’hectares cultivables pour 7 milliards d’habitants en 2010 qui deviendront 9 milliards en 2050. Il reste 2,7 milliards d’hectares de terres arables actuellement non utilisées, parmi lesquelles on trouve les surfaces inexploitables du fait de leur relief ou de leur exposition climatique. Les extrapolations montrent qu’il faut trouver 120 millions d’hectares d’ici 2030. Certains pays, comme la Chine, l’Arabie Saoudite, les Émirats, se sont déjà lancés dans la recherche de ces surfaces supplémentaires. La Chine, en particulier, avec 20% de la population mondiale et 9% seulement des surfaces cultivées, achète des terrains agricoles en Afrique et en Amérique latine. À ce phénomène de terres manquantes, aggravé par la réduction des surfaces agricoles due à l’érosion, l’urbanisation, la montée du niveau des océans, la sécheresse, s’ajoute celui de la diminution mondiale de la population d’agriculteurs. Actuellement, 49% de la population mondiale vit en zones urbaines. Cette migration de population va continuer. En Chine, 300 millions de chinois vont migrer de la campagne vers les villes dans les 25 ans à venir. Nourrir l’ensemble de la population mondiale peut devenir un problème si une gestion des terres cultivables n’est pas mise en œuvre à l’échelle de la planète, en parallèle avec une gestion de l’eau et l’amélioration des rendements.
• Connexe au problème de l’agriculture, existe celui de la disparition des insectes pollinisateurs, des abeilles en particulier. Ce phénomène mondial mobilise des chercheurs de toutes nationalités car il pourrait avoir des conséquences très graves menaçant l’agriculture et une grande partie des ressources alimentaires. Multifactoriel, le dépérissement des colonies d’abeilles trouve une partie de ses causes dans les activités humaines et leurs influences sur les paysages, les ressources et les équilibres écologiques.

• Un autre défi est le stockage géologique du CO2 dans les couches profondes de l’écorce terrestre. Les énergies « nouvelles » resteront un appoint et ne permettent pas de résoudre le problème des transports aériens et maritimes (la voiture reste un produit de luxe). L’exploitation du pétrole et des schistes bitumineux va perdurer, la production de CO2 augmenter, les dégâts du réchauffement s’étendre. Comme les forêts, les tourbières et les puits océaniques de carbone ne suffisent plus à absorber les émissions humaines de CO2, et comme le protocole de Kyoto n'a pas permis de diminuer le total des émissions de gaz à effet de serre, les effets du réchauffement de la planète s’accentuent. Il existe un certain nombre de sites où l’on expérimente l’injection du CO2 dans les couches profondes de l’écorce terrestre : Sleipner et Snøhvit en Norvège, Weyburn et Zama au Canada, In Salah en Algérie, K12b aux Pays-bas, Blue Lake aux USA. En Europe, cinq sites ont été identifiés pour expérimenter cette technique.
• Le monde produit une quantité invraisemblable de déchets, à tel point que leur élimination est devenue un problème majeur. Le recyclage n’est encore que très partiel (le plastique n’est recyclé que de 20 à 30 % environ) et l’on retrouve dans les décharges de grandes quantité de matériaux qui pourraient utilement resservir (plastiques, métaux, cartons). L’exploitation des décharges comme gisements de ressources devient donc un enjeu important. Il faut donc améliorer de façon importante les techniques du recyclage qui sont, à l’heure actuelle, beaucoup trop inefficaces.
• Les énergies dites renouvelables restent encore, et pour longtemps, au stade du rêve. En effet, les seules solutions actuelles sont les éoliennes et les cellules photovoltaïques. Aucune de ces solutions ne peut prétendre être une solution de remplacement à l’énergie fossile. Si les éoliennes se construisent un peu partout, elles restent globalement anecdotiques. Au début de l’année 2009, on estimait à près de 121 gigawatts la puissance totale installée de l’ensemble des éoliennes à travers le monde, dont 3 387 MW en France, ce qui représente environ 800 engins. La dépendance de ces installations aux conditions climatiques impose de prévoir des solutions permettant de fournir instantanément la puissance manquante en cas de conditions défavorables. Les centrales nucléaires ont un temps de démarrage beaucoup trop long pour pouvoir être des solutions d’appoint. Seules, les centrales à gaz ou à charbon permettent de fournir immédiatement la quantité d’énergie manquante (une centrale à gaz peut démarrer en 15 minutes). Ce qui veut dire que les éoliennes s’accompagnent d’installations à émission de gaz à effet de serre, ce qui limite beaucoup l’aspect écologique tant vanté par les écologistes. De plus, il est difficile de concevoir de couvrir le pays d’éoliennes pour obtenir l’énergie nécessaire sans provoquer des réactions de rejet de la part des populations. Au Danemark, où le pays est saturé d’éoliennes, la production éolienne ne représente qu’environ 20% de la production totale d’électricité.
La technique des panneaux photovoltaïques n'a pas atteint la maturité et de nombreuses pistes de recherches sont actuellement explorées. Il s'agit d'abord de faire baisser le prix de revient de l'électricité produite, mais aussi d'obtenir des progrès en matière de rusticité, de souplesse d'usage, de facilité d'intégration dans des objets, de durée de vie. Des accroissements du rendement de leurs cellules sont nécessaires. Pour cela, il faut améliorer l’exploitation de toutes les longueurs d'onde du spectre solaire. Pour l'instant, seule une partie de la lumière visible, principalement les rayonnements verts et les bleus, est transformée en électricité et le rayonnement infrarouge n'est utilisé que par les panneaux thermiques pour chauffer de l’eau. La production française d’électricité à partir de cette technique reste anecdotique. Le total de la production éolienne et photovoltaïque atteint environ 1% du total produit. Enfin, l’alternance jour-nuit impose, comme pour les éoliennes, de prévoir des centrales thermiques à démarrage rapide pour pallier une demande d’électricité marginale alors que les installations photovoltaïques ne peuvent y répondre.
Ensuite, le vieillissement des centrales nucléaires devient problématique et la raréfaction du combustible uranium est aussi inéluctable que celle du pétrole. Le problème des déchets radioactifs est très loin d’être résolu et va, obligatoirement, devenir prégnant. La seule alternative crédible, encore que risquée, est ITER. La source de combustible devient inépuisable et le problème des déchets disparaît. Domestiquer la fusion nucléaire, comme le fait le Soleil, est une aventure risquée, car rien ne permet de savoir aujourd’hui si le succès est au bout du chemin, mais elle est pratiquement obligatoire.
28 janvier 2011
Une victoire pour Ben Laden ?

Le devoir des démocraties occidentales est donc clair. Il faut qu’elles apportent, sans réserve, leur aide aux oppositions modérées pour que celles-ci s’organisent et assurent une transition évitant toute vacance du pouvoir. Ceci est certainement plus facile à dire qu’à faire. Ben Laden est à l’affût !
22 janvier 2011
La VI ?

11 janvier 2011
Mondialisation2

L’évidence est aveuglante. Le vrai pouvoir a quitté les hommes politiques et les gouvernements et il appartient maintenant à quelques milliers de financiers, de spéculateurs, de managers. Ce sont eux qui imposent les fusions, les réorganisations au service de la valeur de l'action. Ils réorganisent les entreprises par rachats, fusions, concentrations et reventes successives. À terme, on peut craindre que ne se créent des oligopoles pour chaque type d'activité économique majeure… et il n'y aura plus alors de réelle concurrence, ce qui est déjà presque le cas dans un certain nombre de secteurs (agroalimentaire, aéronautique, industrie pharmaceutique, énergie…). La mondialisation rend arbitraire la valeur des actions à partir du moment où la concurrence n'existe plus. C’est ce que démontrent les aléas boursiers actuels, conséquence de l’économie de casino et de la crise financière dans lesquelles le monde est plongé. C’est ainsi que ces financiers et ces spéculateurs décrètent et appliquent leurs lois. Un exemple en est le comportement des grands laboratoires pharmaceutiques qui se construisent des fortunes avec des molécules extrêmement coûteuses payées par les systèmes de protection sociale et finalement par le contribuable, molécules parfois dangereuses, et qui refusent de s'engager dans des recherches qui permettraient de découvrir des molécules beaucoup moins onéreuses et donc accessibles aux malades du tiers-monde. Ou encore qui refusent d'engager des recherches dans les domaines où il n'y a pas assez de malades, abandonnant les victimes de maladies orphelines à leur sort ! Dans le même temps, utilisant la libre circulation des capitaux et les paradis fiscaux, ces entreprises soustraient leurs profits à l’impôt. Les entreprises du CAC 40 ont un taux réel d’imposition sur les bénéfices de 14% alors que les PME supportent le taux légal de 33%. Impuissants, les politiques n’ont pas le pouvoir d’empêcher un tel comportement. Qui peut croire que les décisions de ces capitalistes de l'extrême soient dictées par la recherche du bonheur du plus grand nombre qui subit, plus qu'il ne demande, les fusions, restructurations, destructions de leur outil de travail ?
La mondialisation tend à l'uniformité. Celle des économies, celle des comportements, celle des cultures. Peut-être même, à terme, celle des religions et des croyances. À moins que l'uniformisation de ce qui s'échange ne laisse de côté justement ce qui ne s'échange pas, c'est-à-dire les religions, les ethnies, les régionalismes. Les communautés vont alors se replier sur des valeurs qui vont devenir conflictuelles car nécessairement passionnelles. Et la mondialisation va ainsi s'accompagner d'un régionalisme intégriste dangereux. Une alternative est que la mondialisation envahissant le domaine de la culture et, poussée à l'extrême, gomme et efface toute l'histoire des hommes. Or, nier et effacer l'histoire revient, en fait, à nier toute différence entre les nations d'aujourd'hui et, à terme, entre chacun d'entre nous. Seule la différence entre les nantis et les autres, les repus et les affamés, perdurera sans aucune possibilité de correction car cela irait à l'encontre d'une valorisation maximale de la valeur de l'action de la société "monde". Oublier l'histoire, c'est oublier ses parents, c'est nier le devoir de mémoire, c'est accepter que l'on dise "Hitler, connais pas !".
La mondialisation est celle de la dictature du marché mondial qui se constitue indépendamment des droits de l'homme et, souvent, de la morale. La mondialisation du marché a une vitrine, l'O.M.C., et une armée, les entreprises et les mafias internationales. Celles-ci recherchent, par la délocalisation de leurs productions, les pays où la (dé)réglementation sociale leur est la plus favorable, c'est-à-dire où elle est le plus en décalage avec les droits de l'homme les plus élémentaires. C'est ainsi que, grâce au travail – à l'esclavage – des femmes et des enfants, il leur est possible de fabriquer des boissons, des vêtements, des chaussures, des jouets, des produits électroniques à des coûts de fabrication les plus bas possible, garantissant leurs profits et donc les dividendes à verser aux actionnaires, véritables maîtres du jeu que sont les investisseurs institutionnels comme les fonds de pension anglo-saxons.
La mondialisation n'empêche pas les guerres qui deviennent des guerres ethniques ou de religion, seule possibilité restante, dont l'histoire, justement, a montré – et montre encore aujourd'hui – combien elles peuvent être meurtrières et résistantes aux interventions des gouvernements. D'autant que la mondialisation pourrait entraîner celle de ces guerres religieuses. Peut-on concevoir ce qu'auraient été les croisades à l'échelle mondiale et l'hécatombe qu'elles auraient provoquée au nom de Dieu ? Imagine-t-on ce que serait une guerre islamique organisée, au nom d'Allah, à l'échelle mondiale ? La sourde concurrence agressive, parfois terroriste, que se livrent les intégristes musulmans et évangélistes fanatiques sur toute la planète en sont, peut-être, les prodromes. La chasse aux coptes déclenchée par les premiers et la mise sous influence de G.W.Bush par les seconds afin d’engager la guerre en Irak en sont des indices.
La mondialisation donne l’image d’un monde entraîné vers un avenir où les hommes ne maîtriseront plus rien et où le pire devient possible. Comment s’étonner du pessimisme des citoyens ?
07 janvier 2011
Indignez-vous encore

04 janvier 2011
Indignez-vous

23 décembre 2010
Les agences de notation

11 décembre 2010
Où sont les hommes d’État ?

08 décembre 2010
Pauvre Afrique

03 décembre 2010
La Transparitude

30 novembre 2010
L’affaire Karachi-enlit

1 – En 1988, a lieu la réélection de François Mitterrand à la Présidence de la République.
2 – En Mai 1989 débute l’affaire des frégates de Taiwan.
3 – En Août 1991, signature du contrat de vente de 6 frégates militaires pour 16 milliards de Francs.
4 – En 1994, sévit la cohabitation. Édouard Balladur est alors Premier Ministre et Nicolas Sarkozy est Ministre du Budget. La signature d’un contrat de vente de 3 sous-marins au Pakistan a lieu en Septembre. Alors que le contrat semble bouclé, E.Balladur impose deux intermédiaires, Ziad Takieddine et Abdulrahman El Assir, avec versement de 33 millions de Francs de commission. Il est impossible de croire que cela s’est fait sans l’aval de François Mitterrand.
5 – En Mai 1995, pendant la campagne électorale qui verra l’élection de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy est porte-parole d’Édouard Balladur tandis que Nicolas Basile est son directeur de campagne. Après l’élection de J. Chirac, Dominique de Villepin est nommé Secrétaire Général à l’Élysée. Le Conseil Constitutionnel, avec la voix prépondérante de Roland Dumas alors Président du Conseil, valide les comptes de campagne des deux candidats, malgré l’opposition des quatre membres de gauche et la présence de 13 millions de Francs en espèces et d’origine inconnue sur les comptes d’E. Balladur.
6 – En 1996, Jacques Chirac suspend le versement des commissions. La véritable raison n’en est pas connue.
7 – En Mai 2001 s’ouvre le procès des frégates de Taiwan à la suite d’une enquête entreprise par le juge Éva Joly.
8 – En Juin 2001, la France vend 3 sous-marins à l’Inde, au moment de tensions fortes entre ce pays et le Pakistan.
9 – En Mai 2002 a lieu la réélection de Jacques Chirac et le 8 Mai se produit l’attentat de Karachi, provoquant la mort de onze français appartenant à la DCN.
10 – En Janvier 2004, Dominique de Villepin demande au juge Van Ruymbeck le lancement d’une enquête sur la vente des frégates de Taiwan pour connaître les détails des conditions de cette vente.
11 – Au mois de Mai 2004, le juge Van Ruymbeck reçoit anonymement des listings de comptes secrets de Clearstream sur lesquels apparaissent des personnalités politiques dont Nicolas Sarkozy qui sont soupçonnées d’avoir reçu des rétro commissions.
12 – En 2006, Nicolas Sarkozy se porte partie civile et porte plainte au mois de Décembre.
13 – En Mai 2007, Nicolas Sarkozy est élu Président de la République.
14 – En Juillet 2007, Dominique de Villepin est mis en examen.
15 – En Septembre 2009, débute le procès Clearstream au cours duquel il est démontré que les listings Clearstream sont des faux. En Octobre, Dominique de Villepin est relaxé, mais le procureur fait appel du jugement.
16 – En Novembre 2010, Villepin, Million, Giscard d’Estaing font état de fortes suspicions portant sur des rétro commissions dans la vente des sous-marins au Pakistan.
À l’examen de ces faits, On peut alors identifier deux affaires distinctes. La première porte sur l’existence de rétro commissions ayant servi, peut-être, à financer des partis politiques, voire la campagne d’Édouard Balladur en 1995. Cette affaire pourrait alors être l’occasion saisie par Dominique de Villepin pour assouvir sa haine viscérale et se venger de Nicolas Sarkozy, à la suite du procès Clearstream associé lui aussi à des soupçons de rétro commissions. Pour l’instant, tous les accusateurs, politiques ou médiatiques, ne parlent que de fortes suspicions sans apporter la moindre preuve.
La seconde affaire porte sur les raisons de l’attentat de Karachi. Sur celle-ci on peut alors faire quelques hypothèses, sans qu’aucune d’elles ne puisse également être étayée par des preuves. Première hypothèse : l’attentat est la conséquence de l’arrêt du versement des commissions dues au contrat des sous-marins. Cela suppose que les intermédiaires aient des accointances avec le terrorisme. Dans ce cas, on peut s’interroger sur les raisons qui ont poussé Édouard Balladur à les mettre dans le circuit. Seconde hypothèse : l’attentat est l’œuvre d’Al Qaida, mais cette organisation ne l’a jamais revendiqué, ce qui est en contradiction avec tous les autres attentats dont elle est l’instigatrice. Troisième hypothèse : l’attentat est l’œuvre des services secrets pakistanais en répression de la vente de trois sous-marins à l’Inde, ce qui, compte tenu de l’attitude pour le moins ambiguë du Pakistan vis-à-vis du terrorisme, est plausible.
Reste à comprendre l’attitude du gouvernement et de l’Administration au sujet du secret Défense dont ils ont entouré tout ce qui touche à la vente des frégates de Taiwan, des sous-marins au Pakistan et à l’attentat de Karachi. Que chacun se fasse une opinion sans oublier que des suspicions n’ont jamais fait une preuve.
26 novembre 2010
Incertitude ?

22 novembre 2010
L’Univers a-t-il une origine ?

La théorie quantique décrit les phénomènes du monde de l’infiniment petit, la relativité générale décrit les phénomènes gravitationnels de l’infiniment grand. La mécanique quantique définit les interactions par échange de particules (bosons) entre les particules constituant la matière (fermions). La relativité générale, quant à elle, attribue la force de gravité à une déformation géométrique de l’espace due à la présence de la matière, ce qui fait disparaître le paradoxe d’une interaction qui se propagerait instantanément, c’est-à-dire plus vite que la lumière. Il s’agit de deux visions incompatibles du monde. Le modèle standard du monde des particules élémentaires décrit trois des quatre interactions fondamentales (électromagnétique, nucléaire faible, nucléaire forte) en délaissant la gravité. Dans le monde qui est le nôtre, ces deux domaines sont bien distincts, ce qui permet de les traiter séparément. Mais il n’en est pas de même lorsque les dimensions spatiales de l’Univers sont de l’ordre de la longueur de Planck (10 puissance (-35) cm), la matière et l’espace-temps étant alors tellement enchevêtrés qu’aucune méthode de calcul ne sait traduire cette situation qui consisterait à prendre en compte simultanément les quatre interactions fondamentales. Lorsque l’Univers est réduit à ces dimensions, c’est-à-dire à 10 puissance (-43) seconde avant le « temps » zéro (temps de Planck), les équations dégénèrent, l’espace-temps se dissout. Tant que l’Univers n’a pas atteint l’âge du temps de Planck, le temps et l’espace tels que nous les connaissons n’existent pas. En deçà du temps de Planck, la Relativité Générale et la physique quantique deviennent incompatibles car les quatre forces fondamentales sont du même ordre de grandeur et il n’est plus possible d’en négliger une seule. Donc, en-deça du temps de Planck, on ne sait pas ce qui se passe, le prétendu temps zéro n’a pas de sens. Pour essayer de mettre en équation cette « durée » de Planck, les physiciens ont essayé d’élaborer des hypothèses. D’où une floraison de théories (les supercordes, les branes, les multivers, …) , débouchant sur un « événement » initial donnant naissance à notre Univers, qui font disparaître la singularité et, du même coup, l’instant zéro ce qui signifie que l’Univers n’a pas d’origine, au sens temporel du mot. L’inconvénient majeur de ces théories est qu’elles sont invérifiables (au sens de Karl Popper) et qu’elles ne sont donc, à ce jour, que des conjectures et risquent bien de le rester. De plus, aucune théorie n’est et ne sera capable de répondre à l’ultime question : POURQUOI y a-t-il quelque chose plutôt que rien.
Cf. l’ouvrage d’E. Klein : Discours sur l’origine de l’Univers (Éditeur Flammarion)
17 novembre 2010
Colère

16 novembre 2010
Continuité

15 novembre 2010
La différence

12 novembre 2010
La guerre monétaire

La seconde guerre mondiale a fait naître les accords de Bretton Woods qui ont organisé le système monétaire mondial autour du dollar américain, mais avec un rattachement nominal à l'or. Toutes les monnaies sont définies en dollar et seul le dollar est défini en or. Ce système servira de cadre aux Trente Glorieuses de 1945 jusqu’au premier choc pétrolier de 1974. Aucun contrôle n’ayant été instauré sur la quantité de dollars américains émis par rapport à la quantité d’or possédée, les États-Unis ont la possibilité de ne pas respecter leurs engagements envers les comptes extérieurs. La République Fédérale d’Allemagne, très sensible en matière d'inflation depuis l’hyper-inflation conséquence de la première guerre mondiale (en 1923, les prix doublaient toutes les 48 heures !), mettra fin aux accords de Bretton Woods en cessant de mettre en œuvre ses dispositions provoquant des demandes de remboursements des dollars excédentaires en or. Les États-Unis, qui ne veulent pas voir disparaître leur encaisse-or, suspendent la convertibilité du dollar en or le 15 Août 1971. Le système des taux de change fixes s'écroule définitivement en Mars 1973 avec l'adoption du régime de changes flottants, c'est-à-dire que les monnaies deviennent des marchandises comme les autres, créant un marché monétaire sans régulation. L’économiste Milton Friedman s’est fait le chantre de ce système des changes flottants. Les États européens chercheront cependant à maintenir une certaine stabilité entre leurs monnaies en inventant le Serpent Monétaire Européen dans les années 1970. De leur côté et depuis les années 1950, les pays asiatiques, dont la Chine, maintiennent leurs taux de change sous-évalués, afin d’encourager la croissance par les exportations, au détriment de la demande intérieure. La Banque Centrale Européenne est une institution indépendante (ne relevant pas de l’autorité des gouvernements) qui a pour mission d’éviter l’inflation dans la zone Euro, ce qui l’incite à maintenir des taux d’intérêt élevés. À l’inverse la Fed, banque centrale américaine, joue la dévaluation du dollar en injectant de la monnaie papier pour relancer la consommation intérieure en augmentant la masse monétaire et en dopant les exportations par la dévaluation du dollar. C’est ainsi qu’elle vient de faire fonctionner la planche à billets à hauteur de 600 milliards de dollars, provoquant une dévaluation de fait de la monnaie américaine entraînant à sa suite celle de la monnaie chinoise. Il s’agit d’un dumping financier qui ne dit pas son nom et l’Europe en est la première victime. Ainsi, les deux plus grandes puissances économiques actuelles ont lancé une guerre monétaire dont l’Europe et les pays en développement seront les victimes. Il est à craindre que naissent des tentations protectionnistes dont les conséquences seront dévastatrices. Comme prévu, hélas, le G20 (vain ?) se termine sur un communiqué ronflant et creux, sans aucune mesure réelle et renvoyant à plus tard (aux Calendes Grecques ?) toute évolution en matière de régulation financière et monétaire. Les égoïsmes nationaux sortent sans surprise grands vainqueurs de ce sommet (de la médiocrité).
10 novembre 2010
Un monde incompréhensible

06 novembre 2010
L’argent et les principes

02 novembre 2010
Le Port de Marseille se meurt

31 octobre 2010
N’oublions pas l’Histoire

26 octobre 2010
Le retour de manivelle

Rappelez-vous Dunkerque ! C’est une raffinerie que Total voulait fermer. Les syndicats, dans leur rôle, ont réussi à obtenir une décision judiciaire qui a exigé la reprise du fonctionnement de la raffinerie. En Mars 2010, Total a réaffirmé sa volonté de fermer la raffinerie, la France important de plus en plus de pétrole raffiné. Et puis, les mouvements de grèves sont arrivés et certains leaders syndicaux locaux ont organisé le blocage des raffineries. La conséquence est double : la France a augmenté ses importations de pétrole raffiné et Total profite de ce mouvement pour fermer définitivement quelques unes de ses raffineries, en confirmant celle de Dunkerque et en annonçant celle de Reichstett. Quel retour de manivelle ! Au bout du compte, les grévistes ont scié leur branche ! La culture économique est décidément ce qui manque le plus aux Français. Pendant ce temps, 36 dockers à Marseille bloquent le port qui meurt à petit feu depuis des dizaines d’années, ce qui coûte 36 millions d’Euros par jour à la Ville. Qui va payer ? Le conflit a déjà coûté à la ville 600 millions d’Euros. Le combat des travailleurs pour leurs conditions de travail est légitime et le droit de grève est constitutionnel. Mais le recours systématique à ce dernier le rend inopérant. En France, contrairement à bien des pays européens, le mot « consensus », qui veut dire réelle négociation, est une injure et est traduit comme étant une « compromission » inadmissible. Ceci mesure le chemin à parcourir pour obtenir une gestion du pays où existe une réelle volonté de négociation entre les acteurs économiques.
20 octobre 2010
Indigne ou ridicule ?

Entendre des (ir)responsables syndicaux « jusqu’au-boutistes » appeler au blocage de l’activité économique du pays par des salariés protégés, sachant pertinemment que cela provoquera la fermeture d’entreprises petites et moyennes et donc du chômage pour des salariés non protégés, est absolument stupéfiant et révoltant.
Faire descendre les lycéens dans la rue pour pouvoir claironner que le nombre de manifestants est en augmentation, tout en sachant pertinemment que c’est un appel d’air pour les casseurs et les voyous, est indigne.
Avoir refusé de signer le décret d’application de la loi sur le CPE rend J. Chirac responsable de cette propension des politiques de l’opposition et des syndicats d’en appeler au dictat de la rue, piétinant ainsi sans vergogne la démocratie représentative.
Quoi de plus indigne que d’incendier un établissement scolaire ?
Quoi de plus ridicule que de voir l’agitation déclenchée par ceux qui ne sont pas concernés par la réforme des retraites ?
Quoi de plus indigne que de voir des leaders syndicaux irresponsables avoir fait de Marseille un port de seconde zone pour longtemps, alors que cette ville a été pendant longtemps le second port européen ?
Quoi de plus ridicule que d’entendre tous les syndicats de branches faire de la surenchère et courir après la notion de pénibilité pour leur métier, afin de se mettre à l’abri d’une modification de l’âge du départ en retraite ? N’entend-on pas les salariés du secteur bancaire, toute honte bue, parler de la pénibilité « morale » de leur métier !!!
Quoi de plus ridicule que de voir des lycéens, à l’inculture économique abyssale, reprendre, sans comprendre, des slogans qui portent en eux une contradiction complète avec leurs propres intérêts ?
Quoi de plus indigne que d’entendre les lycéens reprendre les mêmes slogans utilisés contre l’extrême droite lors de la dernière élection de J. Chirac !
Quoi de plus ridicule que cette référence à Mai 1968 ?
Quoi de plus ridicule que cette guerre picrocholine des chiffres entre les syndicats et le ministère de l’Intérieur !
Quoi de plus attristant que de voir un peuple regarder le travail comme un asservissement ?
Quoi de plus consternant que de voir les acteurs responsables de cette situation dangereuse pour tous n’avoir plus qu’une seule préoccupation : comment sortit de là sans « perdre la face » !!
Quoi de plus indigne pour des responsables que le déni de réalité ?
Dans un moment d’accablement, Einstein s’est écrié : « Il n’y a que deux infinis : l’Univers et la bêtise humaine … Et encore, pour l’Univers, je n’en suis pas sûr » !!!
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