
La parallaxe est une différence de vision qui se crée lorsque l’on regarde depuis deux points de vue différents. Un point de vue unique fait courir le risque d’une appréciation partielle relevant du politiquement correct. En portant un regard différent, on peut alors percevoir des aspects cachés du monde. Regarder, écouter, et chercher un point de vue décalé peut parfois faire mieux comprendre le monde et le jeu des hommes.
29 avril 2010
On croit rêver !!

27 avril 2010
N’ayez pas peur ?

24 avril 2010
Care : un tour d’illusionniste

« Care » veut dire, d’après ses inventeurs (?), le souci de fournir à chacun un salaire minimum, un accès aux soins correct, la possibilité de se loger convenablement, bref tout ce que peut espérer un citoyen pour mener une vie acceptable. On ne saurait être plus général et, donc, moins original. C’est justement le rôle du mot que de cacher ce manque d’originalité. La pêche aux rêveurs est à nouveau ouverte. La réalité est, cependant, tout autre. Rien ne sera possible sans une réindustrialisation de la France avec un développement urgent des exportations, sans une réduction drastique de la dette qui imposera de très gros sacrifices à tous les citoyens. Mais quel candidat aux futures élections présidentielles aura le courage de tenir un tel discours ? Il devient pourtant urgent que les politiques abandonnent la publicité partisane pour faire, enfin, de la stratégie politique, c’est-à-dire qu’ils abandonnent leurs petites vues à court terme pour des analyses et des choix engageant le long terme. Quand en auront-ils enfin le courage ?
21 avril 2010
Coupables et irresponsables

20 avril 2010
Nous sommes tous dangereux

« science » (?) qui s’appelle la criminologie se substitue à la loi et que le juge devra s’en remettre à elle. Est-ce raisonnable ? Ne sommes-nous pas tous suspectés d’être dangereux ? L’extension de la vidéosurveillance dans tout l’espace public ne montre-t-elle pas que tout individu mérite d’être contrôlé parce qu’intrinsèquement dangereux ? Significatif est, d’ailleurs, le glissement sémantique du vocabulaire puisque la vidéosurveillance est devenue la vidéo protection. Il ne s’agit pas de surveiller mais de protéger contre le danger que représente tout individu. Déjà, la possible et actuelle localisation de tout propriétaire de téléphone portable permet de suivre ce dernier presque pas à pas. Bientôt, chacun sera suivi en permanence, rendant ainsi possible la
« traçabilité » du citoyen comme n’importe quelle marchandise. Dans ce mécanisme, il est visible que le Ministère de l’Intérieur prend le pas sur celui de la Justice, que le policier devient plus important que le juge, que le droit cède le pas au soupçon. Dans une enquête, le juge d’instruction honnête (est-ce un pléonasme ?) se doit de mener son enquête à charge et à décharge en toute objectivité. Le projet de suppression du juge d’instruction prévoit de donner l’enquête à charge au Procureur de la République, laissant à l’avocat de la Défense le soin de mener l’enquête à décharge. On voit immédiatement le danger. Tous les prévenus n’auront pas les moyens de recourir aux services d’un avocat autre que commis d’office, instituant ainsi une « justice à deux vitesse ». D’autre part, puisque le Parquet dépend hiérarchiquement du Ministre de la Justice, donc du Gouvernement, l’impartialité du procureur n’est pas garantie lors d’affaires impliquant des personnalités gouvernementales ou proches de celles-ci. Ce risque s’accompagne d’ailleurs de la tendance à la dépénalisation des affaires avec l’introduction de la déclaration de culpabilité qui supprimerait le passage devant le Tribunal pénal. La suppression du juge d’instruction, si elle a lieu, doit nécessairement s’accompagner de l’indépendance du Parquet vis-à-vis du Gouvernement. La nomination du Procureur ne doit pas être le fait du Ministère de la Justice, mais doit relever de la responsabilité du peuple c’est-à-dire de ses représentants au Parlement.
02 avril 2010
Grèves illicites

31 mars 2010
Paroles, paroles

Voilà un adage que N. Sarkozy ne doit pas connaître. En présence de la future élite américaine au mois de Mars 2010, au sein de l’Université de Columbia, et évoquant le succès de l’obstination du Président américain sur la protection sociale des plus démunis, le Président français a, en effet, tenu un long discours dont voici un court extrait :
« L’idée que ça fasse un débat d’une telle violence que de vouloir que les plus pauvres d’entre vous ne soient pas dans la rue sans un seul centime face à la maladie, excusez-moi, mais nous, ça fait jamais que cinquante ans qu’on a résolu le problème ».
Fasse le ciel qu'aucun auditeur ne comprenne le Français ! Le sabir du Président Français devant l’élite de la jeunesse américaine et les futurs managers des USA laisse sidéré et presque honteux. On attendrait une certaine hauteur et un peu d’élégance dans la langue utilisée par le premier des Français. Peut-on accepter que le Président parle comme un tenancier de bistrot sans se sentir honteux d’être français ? Ajoutons que cette gouaille consistant à évoquer les échanges avec le Président américain en utilisant sans retenue le tutoiement est le signe d’un « m’as-tu vu » insupportable et vulgaire. Décidément, le costume est beaucoup trop grand pour le personnage. Lorsque le général De Gaulle lançait son appel radiophonique du 18 Juin 1940, voilà ce qu’il disait :
« Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Toutes les fautes, tous les retards , toutes les souffrances n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis ».
Si l’on croit que Rivarol avait raison en disant que « La parole est la physique expérimentale de l’esprit », alors il y a un « bug » dans celui de N. Sarkozy.
23 mars 2010
Quel avenir ?

Prenons un peu de recul. Les élections régionales sont à peine terminées que le discours politique joue de sa langue de bois préférée. Pour la « majorité » défaite, « nous avons entendu le message des Français », mais on ne sait pas lequel. Pour l’opposition, « les Français ont demandé de changer de politique » mais on ne sait pas pour laquelle. Voilà pour l’analyse. La situation est, pourtant, simple. La France régionale était entièrement rose avant, elle l’est après. Il n’y a, en pratique, aucun changement. Il ne peut donc y avoir de surprise ou de découverte ! Il n’y a que les politiques pour découvrir un nouveau « message ». Aucun d’entre eux ne parlent du vrai problème de la France : celle de son appauvrissement. Depuis deux décennies, la France dépense plus qu’elle ne gagne. La balance commerciale du pays, qui mesure cet appauvrissement, est déficitaire aujourd’hui de près de 5 milliards d’Euros. Depuis plus de 30 ans, les budgets sont déficitaires pour atteindre cette année près de 8% du PIB (adieu les critères de Maastricht !). La dette, qui accumule ces déficits, s'envole vers un sommet depassant 1.500 milliards d’Euros, soit plus de 20.000 € par Français. Les caisses de retraites sont en danger de faillite avec un rapport actifs/retraités qui ne cesse de diminuer, la Sécurité Sociale est en déficit chronique mettant en danger le « modèle social français ». Le pays a une dépense publique qui atteint 53% du PIB. La France compte près de 8 millions de fonctionnaires, soit le quart de la population active alors que la moyenne européenne est de 15%. Depuis 15 ans, les effectifs de fonctionnaires ont augmenté de 35%. Le diagnostic est donc simplissime : la France vit au-dessus de ses moyens. L’ordonnance n’est donc pas compliquée : la France doit dépenser moins et travailler plus et mieux. Et le message que les Français ont envoyé lors de ces dernières élections, caressés dans le sens du poil par les syndicats, est le refus de toute politique d’austérité. Ne pas toucher aux retraites, ne pas augmenter les impôts, refuser toute diminution de fonctionnaires, continuer de réclamer « plus de moyens », tel est le sens de l’opposition au gouvernement qui s’est manifesté dans les bulletins de vote. La solution préconisée ? Il n’y a qu’à « piocher » dans la poche des plus riches, scandaleusement privilégiés. Discours en trompe-l’œil car, en supposant que l’on confisque le salaire et les stock-options de tous les patrons du CAC 40, cela permettrait de distribuer 350 € au 4 millions de Français les plus pauvres. Pas de quoi bouleverser leur niveau de vie ! Ceci veut dire que la suppression du bouclier fiscal peut être un symbole mais sûrement pas une thérapie.
L’indispensable politique de rigueur nécessiterait un minimum de consensus politique pour avoir une chance de réussite. Hélas, nous ne sommes encore qu’à mi-chemin du quinquennat que déjà tout le microcosme politique a le regard tourné (et fasciné !) par les élections présidentielles qui auront lieu dans deux ans. Il est malheureusement prévisible qu’une fois de plus l’intérêt général va succomber sous les assauts des ambitions personnelles qui ne vont pas tarder à se manifester (5 à gauche et 4 à droite). Le récent remaniement ministériel, essentiellement manœuvre politique, n’annonce aucun changement important dans la politique menée jusqu’à aujourd’hui. Il n’y aura pas de rigueur accrue et des réformes partielles qui ne seront pas menées au bout. Les nuages s’accumulent et le ciel s’assombrit.
20 mars 2010
Le monde de l’inutile

Cette production effrénée de l’inutile crée un brouillard qui dissimule l’essentiel et détourne les esprits du fondamental. Cela conduit à privilégier la forme sur le fond, comme le démontrent les contestations de tous bords sur tous les sujets aussi futiles soient-ils, le discours électoral qui sombre dans les profondeurs de la médiocrité et de l’absence sidérale d’idées. Les revendications syndicales sont devenues purement catégorielles, sacrifiant toujours l’intérêt général à l’intérêt particulier et corporatiste, et se réduisant à la simplissime exigence de l’augmentation des moyens. Les soi-disant débats d’idées se réduisent à l’anecdotique, à la recherche de la petite phrase à la limite de l’injure, quand ils ne sombrent pas dans une confusion inaudible. Les réunions électorales sont le théâtre de discours qui n’ouvrent aucune réflexion, déroulant un florilège de mots creux que n’importe qui pourrait s’attribuer, se réduisant le plus souvent à la seule critique acerbe de l’adversaire. Là est la source de l’abstention qui ruine le fonctionnement démocratique. La télévision est inondée de séries qui se ressemblent toutes, d’émissions de soi-disant « télé-réalité » totalement artificielles et arrangées par avance, sans aucun intérêt autre que de flatter le peuple dans ce qu’il a de plus médiocre, de séries bâclées, décervelantes et jouées par des gens sans talent aucun. Les librairies sont envahies par d’innombrables ouvrages éphémères de non-écrivains, tout aussi éphémères, qui n’ont d’autres sujets qu’eux-mêmes et qui racontent leur vie dénuée de tout intérêt, mais qui leur permettent de distiller à longueur d’interviews le sacro-saint « Dans mon livre … ». La production musicale propose en permanence des « œuvres » d’une médiocrité confondante et prétentieuse et qui ne durent que le temps, pour la maison d’édition, de faire grossir quelque peu son chiffre d’affaires en jouant des effets de mode qu’elle crée elle-même. La parapharmacie met sur le marché une quantité considérable de crèmes soi-disant miracle et totalement inefficaces, mais profitant de la crédulité imbécile du chaland. Sur les rayons de supermarchés s’alignent des quantités de produits qui sont fondamentalement identiques, parfois en provenance du même producteur, et qui ne diffèrent que par leur présentation, leur prix et leur emplacement dans les rayons. Des salaires faramineux sont distribués aux footballeurs et aux traders, c’est-à-dire à des individus totalement inutiles, quand ils ne sont pas nuisibles, à la société. Nous sommes passés progressivement de la société d’abondance à la société de consommation puis à celle de l’inutile. Il est difficile de dire qu’il s’agit là d’une évolution positive. Dans le même temps, 4 milliards d’êtres humains vivent avec moins de 2$ par jour. Pour ceux-là, même ce qui est indispensable vient à manquer.
Critiquer la société de l’inutile, apanage des pays développés, ne justifie pas pour autant une politique de la décroissance. Comment peut-on souhaiter la décroissance alors que l’humanité comptera bientôt 3 milliards d’êtres humains supplémentaires ? Ceux qui prônent la décroissance font preuve d’un égoïsme démesuré en acceptant que les plus pauvres et les hommes à venir n’aient rien à eux. Pour pouvoir partager, quelle que soit la forme économique que peut prendre ce partage, il faut nécessairement avoir quelque chose à offrir. Les tenants de la décroissance oublient que tout système, social et économique, n’est pas isolé du reste du monde et que ce qui se passe chez nous a obligatoirement des conséquences ailleurs. Vivre dans l’inutile et l’égoïsme serait-il le propre de l’homo-économicus développé ?
18 mars 2010
Les grandes menaces

Tout d’abord, le réchauffement dû à l’effet de serre. Il ne s’agit plus d’un hypothétique danger, les conséquences de l’élévation des températures se manifestant déjà. Les calottes glaciaires disparaissent, monde fragile s’il en est et tellement vital pour la diversité biologique de la planète. Au rythme actuel, les glaces polaires auront totalement disparu entre 2050 et 2080. La disparition de la glace de mer aura de terribles répercussions sur la faune, la fonte de la glace d’eau douce (les glaciers) alimentera la montée du niveau des océans et perturbera la circulation des grands courants marins. D’autres lieux seront affectés par ce réchauffement, en particulier tous les pergélisols, en Alaska et en Russie. Ce milieu contient du CO2 et du méthane dissous qui seront libérés avec le réchauffement du milieu. Le méthane est un gaz à effet de serre dix fois plus nocif que le dioxyde de carbone. Les fonds marins comportent d’immenses quantités d’hydrate de méthane qui deviendra instable avec l’élévation de la température des océans, libérant le méthane. Ces émissions ne feront qu’augmenter l’effet de serre et le réchauffement, ce qui accentuera celui des océans. Ce réchauffement important aura alors une double conséquence : l’élévation du niveau des eaux et la disparition des algues sous-glacières dans les zones polaires. Or, ces algues sont à la base de l’alimentation du plancton, nourriture du krill, lui-même nourriture des grands mammifères qui vont donc disparaître. La disparition des baleines, dont les cadavres servent de nourriture à toute la faune des abysses, entraînera la disparition de cette dernière. Quant à l’élévation du niveau des océans, elle va provoquer des migrations géantes depuis toutes les zones côtières menacées. Déjà Tuvalu et certaines îles du Pacifique sont sur le point de disparaître, chaque phénomène cyclonique inonde de plus en plus les terres du Bengladesh. À cette migration des peuples inondés s’ajoutera celle des populations soumises à une sécheresse de plus en plus grave. Au total, on peut envisager entre 100 et 200 millions de migrants climatiques. Un tel déplacement de population ne pourra avoir lieu sans avoir de terribles conséquences humaines.
Il y a ensuite le terrorisme. Le terrorisme idéologique se développe aujourd’hui sur un terreau confessionnel et civilisationnel. Le prosélytisme dont il fait preuve, basé sur la frustration et la haine, permet d’envisager, à juste titre, une expansion de son implantation et une radicalisation de son action. De nouveaux 11 Novembre sont à craindre. Le terrorisme mafieux, cherchant généralement une justification hypocrite dans le nationalisme, confond, avec moins d’envergure, ses actions avec celles du terrorisme politique. C’est ce que pratiquent les FARC en Colombie, certains indépendantistes corses, l’ETA en Espagne. Enfin, la raréfaction des matières premières non renouvelables va pousser certains pays propriétaires des gisements à exercer un chantage de plus en plus important sur le reste de la planète, chantage relevant du terrorisme d’Etat.
Il existe aune autre menace, celle que constitue la convergence des NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, techniques de l’information, sciences cognitives). Les nanotechnologies forment actuellement trois domaines principaux d’application : la nanobiologie, les nanomatériaux et la nanoélectronique. Ces nanotechnologies vont permettre de fabriquer et de marquer des éléments de plus en plus petits, de la taille de la cellule, permettant à tout moment de communiquer et de traiter des informations sur l’individu. Déjà, un laboratoire américain privé vient d’annoncer la fabrication d’un génome complet d’une bactérie. Cette possibilité ouvre la voie à la création en laboratoire de virus et de bactéries dont il n’est absolument pas certain que l’on soit capable de maîtriser les effets. La fabrication de machines à traiter l’information, de plus en plus rapides et utilisant la physique quantique et ses lois étranges (intrication, non-localité, …) va permettre le traitement d’un volume de plus en plus grand d’informations facilitant le « suivi » d’une population entière et entraînant la disparition progressive de « l’aire privée ». Ces machines seront capables d’utiliser les derniers progrès des sciences cognitives et, de ce fait, de gérer le comportement des humains qui vont y perdre leur libre-arbitre…sans même s’en apercevoir !
Enfin, il reste l’endettement des pays riches. Ces pays accumulent une dette qui prend des proportions effrayantes. Les USA empruntent 800 milliards de dollars par an et leur dette publique atteint les 8000 milliards de dollars. La dette allemande est de 1500 milliards d’Euros, la dette française dépasse les 1200 milliards d’Euros, la dette italienne avoisine les 106% de son PIB , la dette belge atteint 102% du PIB et la dette française représente 77% du PIB. En Europe, la moyenne de l’endettement atteint environ 80% du PIB européen. Comment les actifs futurs pourront-ils payer le service de la dette ? Beaucoup de pays dits développés ont appliqué une politique keynésienne, consistant à emprunter pour relancer la consommation, donc l’activité et la création de richesses. Mais ce processus ne fonctionne que si l’accroissement de richesses est plus grand que l’emprunt additionné des intérêts. Dans le cas contraire, la dette augmente. C’est ce qui s’est passé à cause du laxisme des pays dits développés. Les pays pauvres sont également, et par définition, endettés. Or, ils sont, pour beaucoup, incapables de payer les intérêts de leur dette.
Aggravant encore ce risque de faillite généralisée, l’activité financière est, depuis longtemps, beaucoup plus importante que l’activité industrielle, ce qui veut dire qu’une grande partie de la création de richesses est totalement artificielle. La financiarisation outrancière de l’activité se trouve à la merci d’une baisse du dollar, d’un crash immobilier, d’une baisse boursière (trois évènements qui sont en train de se produire), d’une défiance des banques envers les Etats entrainant un effondrement de la valeur des obligations. Voulant alimenter coûte que coûte (c’est bien le mot !) le marché financier et la spéculation, les organismes bancaires ont mis sur le marché des produits de plus en plus sophistiqués et risqués, sans que ne s’exerce le moindre contrôle ; ce qui a conduit à la crise récente des « subprimes » qui a plongé l’ensemble des économies occidentales dans la tourmente et menace leur population de difficultés importantes. Le monde occidental (des privilégiés) est plongé dans une frénésie de l’argent « à tout prix » qui le pousse à délaisser l’économie réelle pour un jeu qui ressemble de plus en plus à une économie casino. Et, dans un tel jeu, on sait bien que les joueurs sont toujours perdants.
Il est classique de dire que l’avenir est incertain. Il est aussi dangereux. Nous avons connu la crise financière, puis la crise économique, bientôt la crise sociale (la Grèce) et sociétale.
15 mars 2010
La vérité est ailleurs

08 mars 2010
La crise pour les nuls !

De son côté, le jeune et dynamique directeur de l’agence bancaire locale, lui aussi soucieux d’améliorer ses performances en termes de prêts consentis, pense que les "ardoises" du troquet constituent, après tout, des actifs recouvrables puisque les clients de la buvette augmentent, et donc il commence à faire crédit à Mme Colette, en prenant les dettes des ivrognes comme garantie, ce qui suppose évidemment que ces dettes seront remboursées un jour. Au siège de la banque, des traders avisés et experts en mathématiques sophistiquées, « titrisent » alors ces actifs recouvrables en XYZ, CQFD, SAMU, OVNI, SOS, TLDLBB, et autres sigles financiers ésotériques que nul n’est capable de comprendre. Ces produits sont alors vendus sur le marché financier et conduisent, au NYSE (New York Stock Exchange), à la City de Londres, aux Bourses de Tokyo, de Francfort et de Paris, etc…, à des opérations dites de dérivés dont les garanties et les risques sont totalement inconnus de tous (c.à.d., en définitive, la capacité des ivrognes de Mme Colette en Tarn & Saône à payer leur ardoise !). Ces "dérivés" sont alors négociés pendant des années comme s'il s'agissait de titres solides et sérieux sur les marchés financiers de 80 pays. Comme leur valeur boursière a tendance à augmenter, la demande de ses produits augmente aussi et donc … leur valeur en bourse est en hausse ! Pendant ce temps, Mme Colette, en proie à des difficultés de trésorerie du fait des impayés grandissants, emprunte de plus en plus auprès de son agence bancaire qui utilise les dépôts de ses clients pour fournir les crédits demandés. Jusqu'au jour où quelqu'un se rend compte que les alcoolos du troquet de Curette n'ont pas un rond pour payer leurs dettes et que la buvette de Mme. Colette va faire faillite … ce qui se produit. Et le monde entier est grugé et se retrouve en crise.
Le directeur d’agence est, en réalité, le patron de Goldman Sachs, les alcooliques sont les ménages américains qui se sont endettés pour acheter leur logement, les actifs recouvrables s’appellent les subprimes, la faillite de la mère Colette est celle du monde en crise financière, puis économique, puis sociale et, finalement, politique, pendant que le grand banquier pense « Après moi, le déluge ! ». Vous voyez comme les choses sont simples !
07 mars 2010
Le système chinois

Bien entendu, cette expansion et ce développement chinois ne sont pas sans risques pour la Chine elle-même car ils ne profitent actuellement qu’à une petite partie de la population, essentiellement à une nomenklatura directement ou indirectement liée au Parti Communiste Chinois. Il se crée ainsi une société à deux vitesse qui ne peut qu’accroître les tensions sociales, aujourd’hui contenues par la dictature politique. Les prochains enjeux de la Chine sont donc les suivants :
Tout d’abord, développer, à côté des exportations, un marché intérieur qui dépasse la classe des favorisés afin de soutenir la demande ce qui provoquera une pression accrue sur les matières premières. Ensuite, acquérir la maîtrise des techniques et de l’innovation par le développement rapide de l’enseignement, des universités et de la recherche. Les universités chinoises, multipliant les coopérations internationales, comptent 23 millions d’étudiants. Les trois meilleures universités du pays, l’Université de Pékin, l’Université Qing hua à Pékin et l’Université Fudan à Shanghai sont capables de rivaliser avec les grandes universités américaines et européennes. Il n’est pas un domaine technique de pointe où la Chine n’investisse pas.
Pendant que la Chine s’éveille, l’Europe s’assoupit. Le réveil sera douloureux.
23 février 2010
Au nom du père et du fils

19 février 2010
L’effet papillon industriel

16 février 2010
Ça chauffe ?

13 février 2010
L’Europe malade de la mondialisation

On a cru Obama thaumaturge, il n’est qu’un Président américain. Oui, l’avenir est sombre.
08 février 2010
Le niqab

05 février 2010
L’intelligence artificielle, une utopie ?

Depuis plusieurs décennies et avec le développement rapide de l’informatique, l’homme, se prenant pour un démiurge, a cherché à reproduire artificiellement le fonctionnement de l’intelligence. L’intelligence artificielle a été définie par l’un de ses créateurs, Marvin Lee Minsky, comme la construction de programmes informatiques qui exécutent des tâches qui sont habituellement accomplies par des êtres humains car elles demandent des processus mentaux de haut niveau tels que : l’apprentissage perceptuel, l’organisation de la mémoire et le raisonnement critique. On relève donc, dans cette définition, l’aspect « artificiel » dû à l'usage des ordinateurs ou de processus électroniques élaborés et l’aspect « intelligence » associé à l’imitation du comportement humain. Cette imitation trouve son application dans le raisonnement, par exemple dans les jeux ou la pratique de mathématiques, dans la compréhension des langues naturelles, dans la perception : visuelle (interprétation des images et des scènes), auditive (compréhension du langage parlé) ou par d'autres capteurs comme ceux qui sont utilisés dans la commande des robots.
En physique fondamentale, on distingue les principes anthropiques fort et faible pour expliquer pourquoi le monde est comme il est. De même, on fait la différence entre l’IA forte et l’IA faible. Actuellement, le concept d’intelligence artificielle forte fait référence à une machine capable non seulement de produire un comportement intelligent, mais de simuler une conscience de soi ainsi qu’une compréhension de ses propres raisonnements (boucle de feed-back) et, donc, dotée d’une capacité d’apprentissage autonome. En se fondant sur le constat que la conscience a un support biologique et donc matériel, certains scientifiques ne voient pas d’obstacle de principe à créer un jour une intelligence consciente sur un support matériel autre que biologique. Selon les tenants de l'IA forte, si à l'heure actuelle il n'y a pas d'ordinateurs ou de robots aussi intelligents que l'être humain, ce n'est qu’un problème de conception. Un ordinateur typique de 1970 effectuait 10 puissance 7 opérations logiques par seconde, c’est-à-dire une sorte d’intermédiaire entre une balance de Roberval (1 opération logique par seconde) et le cerveau humain (environ 2 x 10 puissance 14 opérations logiques par seconde). En 2009, un microprocesseur type traite 64 bits en parallèle (128 dans le cas de machines à double cœur) à une vitesse de 2 GHz, ce qui lui permet en principe d’effectuer 10 puissance 11 opérations logiques par seconde. Il n’existe plus qu’un facteur 3 pour atteindre les performances du cerveau humain. Les ordinateurs quantiques permettront peut-être de franchir cette différence. C’est la position défendue notamment par Roger Penrose. Des algorithmes quantiques sont théoriquement capables de mener à bien des calculs hors de l'atteinte pratique des calculateurs conventionnels. Au-delà de la rapidité, le fait que l'on puisse envisager des systèmes quantiques en mesure de calculer des fonctions dites non calculables (au sens donné par Turing) ouvre des possibilités qui sont fondamentalement interdites aux machines actuelles. La notion d’intelligence artificielle faible, quant à elle, constitue une approche pragmatique d’ingénieur qui cherche à construire des systèmes de plus en plus autonomes (pour réduire le coût de leur supervision), des algorithmes capables de résoudre des problèmes d’une certaine classe, comme ceux rencontrés en cybernétique. Ces algorithmes sont souvent construits à partir de moteurs d’inférences tournant sur une base de faits et une base de règles. Ces bases mémorisent, sous des formes diverses, le savoir des experts, ce qui nécessite la participation volontaire de ceux-ci pour formaliser et livrer leurs connaissances et leur expertise. Ce partage ne va pas de soi et soulève souvent des difficultés, non seulement de modélisation mais également de résistance, l’expert ayant la sensation d’une dépossession et d’une perte de pouvoir. De plus, lorsque l’intelligence artificielle s’attache à décrire le fonctionnement de systèmes complexes à toutes les échelles, cette description impose une transversalité du savoir, ce qui est encore aujourd’hui assez contradictoire avec la parcellisation et la « ghettoïsation » des disciplines scientifiques. Internet pourrait peut-être devenir le catalyseur de la mise en commun des savoirs scientifiques, aboutissant à cette transversalité nécessaire dans la modélisation des systèmes ouverts et complexes.
Malgré tout, il reste extrêmement douteux que l’IA soit capable de reproduire un jour totalement le fonctionnement de l’intelligence, car celle-ci possède des qualités qui semblent hors de portée de tout artéfact, l’intuition et les émotions par exemple. Jamais une machine ne sera capable de renoncer à une décision parce qu’elle la ressent comme immorale. Jamais une machine ne prendra une décision par vengeance. HAL 9000 reste une utopie. Je crois qu’il ne faut pas s’en plaindre.
02 février 2010
Misère

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